En prolongement de la grève illimitée enclenchée il y a une semaine à l’appel du SAP, les paramédicaux ont improvisé hier, des sit-in dans différentes wilayas du pays pour la satisfaction de leurs revendications d’ordre socioprofessionnel. A Boumerdès, des dizaines d’agents du personnel paramédical se sont attroupés, hier matin, durant plusieurs heures, à l’entrée de l’unité médicale d’urgence (UMC). Cette structure, créée il y a neuf ans pour désencombrer notamment les hôpitaux d’Alger et de Tizi-Ouzou, n’a assuré par conséquent, que le service minimum, voire la prise en charge de cas graves. D’autant que les médecins y exerçant avaient, eux aussi, suivi, à partir d’hier, le mot d’ordre de grève de trois jours décrété par leur intersyndicale. Mais « cette grève des praticiens n’a rien à voir avec la notre, qui entre déjà dans sa deuxième semaine », a précisé hier, un membre du bureau national du SAP. Et d’enchaîner : « Nous réclamons principalement l’intégration des paramédicaux brevetés dans la catégorie 11 de la grille des salaires, et ce, à travers la promulgation de notre statut particulier, ainsi que la prime de contagion et la rémunération des gardes ». Les paramédicaux, qui avaient enclenché à trois reprises des débrayages de trois jours, depuis la mi-décembre 2012, ont donc opté cette fois-ci, pour la grève d’une semaine renouvelable, en pensant faire pression sur la tutelle. « Nous voulons la concrétisation des promesses qui nous ont été faites », ont encore clamé ces blouses blanches lors du sit-in d’hier.
Salim Haddou