Les services du ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière ont accordé 29 nouveaux postes budgétaires de praticiens spécialistes dans le cadre du service civil au profit du secteur de la santé publique de la wilaya de Béjaïa, selon des informations rapportées sur le site Internet de la dite tutelle.
Sur le même site, on apprendra que l’affectation de ces médecins de différentes spécialités vers leurs postes respectifs devaient prendre effet à partir du mois écoulé mais à en croire une source crédible, rares seraient les praticiens qui ont déjà rejoint leurs postes. Par ailleurs, le nombre de ces nouveaux spécialistes est jugé loin de répondre aux besoins ressentis dans les différents établissements de santé publique de la wilaya, notamment les hôpitaux où la demande en soins spécialisés est accrue. Il n’ y a pas que le nombre de spécialistes attribué qui est en deçà de la demande pour un secteur de la wilaya en pleine expansion, mais aussi la répartition des spécialités, qui est loin d’atteindre les espérances des hôpitaux de la région, plus particulièrement pour le Centre hospitalo-universitaire de Béjaïa à qui l’on a accordé que deux nouveaux postes de médecins spécialisés en Radiologie. Cela est, certes, indispensable, pour un meilleur fonctionnement du service de Radiologie et du Scanner de ce CHU, submergé par des patients, mais, en vue de le désengorger, il fallait penser à attribuer plus de postes, dans la même spécialité (Radiologie), au profit des hôpitaux d’Amizour et d’Akbou, pour mettre en service leur Scanners.La part du lion de cette nouvelle répartition revient aux hôpitaux d’Akbou et de Kherrata, avec 9 postes chacun. Ainsi, il a été attribué pour le premier 2 psychiatres, 1 spécialiste en pharmacologie, 2 ophtalmologistes, 2 chirurgiens orthopédistes, 1 cardiologue et 2 anesthésistes. Quant au second, il bénéficiera des services de 2 psychiatres, 1 hématologiste, 2 anesthésistes, 1 cardiologue, 1 orthopédiste, 1 cardiologue et un pneumo-phtisiologiste. Le reste est dispatché entre l’hôpital de Sidi Aïch, avec 4 spécialistes, en anesthésie, orthopédie, néphrologie et ORL, suivi de l’EHS d’Ilmaten, avec un renforcement en 3 spécialistes, en médecine physique et réadaptation, puis celui d’Amizour, avec un poste en Hristo-embryologie. Pour les EPSP, l’on a prévu pour cette année un poste en pathologie bucco dentaire pour Adekar et un spécialiste en Orthopédie Dento-Faciale (ODF) pour celui de Seddouk. L’on apprend, par ailleurs, que les nouveaux praticiens affectés préfèrent travailler au sud du pays, pour le seul avantage que leur service civil est limité à une année, alors que dans la région Nord, l’on exige d’eux un service de 3 ans. Pour cela, l’on parle, d’ores et déjà d’une bonne partie de ces nouveaux spécialistes qui voudraient changé de destination et dont certains ont même déjà formulé des recours, surtout avec l’ autre bémol pour certains établissements de santé de la wilaya de Béjaïa, le manque de logements.
Nadir Touati