Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Mohamed Charfi, a affirmé mardi à Alger, que l’information judiciaire dans l’affaire Sonatrach 2 se poursuivait à un rythme « satisfaisant » et qu’elle avait « des prolongements à l’étranger ». Le ministre a indiqué dans une déclaration à la presse en marge d’une visite effectuée dans plusieurs structures judiciaires qu’il était impossible de déterminer la durée de l’information judiciaire dans cette affaire car « elle ne concerne pas les seules investigations effectuées en Algérie mais elle se prolonge à l’étranger et se déroule en collaboration avec des juridictions étrangères ». Le ministre a affirmé que « l’instruction se déroulait à un rythme satisfaisant en dépit de difficultés objectives liées à la réponse aux commissions rogatoires internationales adressées à certains pays », ajoutant que l’enquête englobe plusieurs pays. Rappelant que « toutes les affaires relatives à la corruption sont égales aux yeux de la justice » et que « la lutte contre la corruption doit se faire avec sagesse, pondération et fermeté », M. Charfi a souligné qu’il « n’y avait aucune raison de faire dans la précipitation dans le traitement de cette affaire ». Il a précisé qu’il informera l’opinion publique en « toute transparence » des résultats de l’enquête dans cette affaire une fois terminée. M. Charfi a souligné dans le même contexte que les personnalités impliquées dans cette affaire lui conféraient un aspect sensible, mais « tous les justiciables sont égaux devant la justice qui ne privilégie pas une affaire au détriment d’une autre ». Il s’est en outre engagé devant les journalistes à leur communiquer les résultats de ces instructions « au moment opportun » et « durant le procès » qui aura bien lieu, a-t-il affirmé.
