Leurs revendications n’ayant pas été satisfaites, les praticiens de la santé organisent, aujourd’hui, un rassemblement devant le département de la tutelle. Par ailleurs, au deuxième jour de la grève des praticiens de la santé publique, les hôpitaux et les services médicaux ont été presque entièrement paralysés, à l’échelle nationale, et le taux de suivi a atteint les 80%. Il est à rappeler que ce débrayage a été initié par le syndicat national algérien des psychologues (SNAPSY), le syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), le syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP), et le syndicat national du personnel de l’enseignement paramédical (SNPEPM). « Nous sommes au deuxième jour de la grève, mais la tutelle n’a toujours pas donné suite à nos doléances. Nous en sommes étonnés, car le ministère, dans son dernier communiqué s’est dit prêt à dialoguer avec les syndicalistes », a affirmé hier, Lyès Merabat, le président du SNPSP. À la question de savoir si l’intersyndicale envisage de radicaliser son mouvement de protestation, au cas où le département de Ziari ne donnait pas une suite favorable aux revendications, notre interlocuteur dira : « l’intersyndicale va tenir une réunion à la fin de ce débrayage pour décider des prochaines actions à entreprendre ». Parmi les revendications mises en avant par les travailleurs de la santé figurent : l’intégration des 19 000 vacataires et contractuels dans des postes permanents, la révision des statuts particuliers et du régime indemnitaire des corps communs, aides-soignants et infirmiers brevetés, ainsi que l’augmentation des salaires de 40%, au lieu de 10%. Il est à signaler que ce mouvement de grève a sensiblement pénalisé les malades, pris en otage dans ce conflit opposant les médecins à leur tutelle. « Les malades ne peuvent pas attendre l’achèvement de la grève pour se soigner », s’est indignée une patiente rencontrée à l’hôpital Mustapha Pacha, à Alger. Dans ce sillage, le président du SNPSP n’a pas manqué de souligner que les syndicats grévistes se sont organisés pour assurer le service minimum aux citoyens.
Samira Saïdj