…Iferhounène a aussi marqué le rendez-vous…

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Après le dépôt d’une gerbe de fleurs au monument des martyrs, les membres de la famille révolutionnaire, moudjahidine, veuves et enfants de Chouhadas, se sont donné rendez-vous à la maison de jeunes d’Iferhounène afin de commémorer les événements tragiques du 08 mai 1945. Ce jour-là des milliers d’Algériens sont sortis exprimer leur joie pour la fin de la seconde guerre mondiale et leur accession à l’indépendance. Plus de 45 000 personnes furent massacrées par l’armée coloniale française, dans les seules villes de Sétif, Guelma et Kherrata. A la maison de jeunes, les présents ont observé une minute de silence à la mémoire de tous les martyrs de la révolution puis ont écouté l’hymne national. Par la suite, plusieurs points, à l’ordre du jour de cette commémoration, ont été abordés et débattus. Aït Sid Ali, fils de chahid et délégué de la « Nahia » a prôné la réconciliation entre les différentes composante de la famille révolutionnaire, « afin de s’unir et défendre ensembles les acquis de la révolution », dira-t-il. L’autre sujet abordé avait trait à la falsification de l’histoire : « Nous dénonçons les faux moudjahidine et leurs complices qui leur signaient les documents, des formulaire, appelés ‘’trois volets’’ qui se vendaient sous la main à raison de 15 000 DA l’unité », déclara Mohamed Aït Said, chef de kasma. De son côté Si Mokrane, moudjahid et ex-maire, poursuivit dans le même sillage : « Nous sommes en voie d’extinction, nous devons dire, aux jeunes générations, la vérité sur l’histoire de l’Algérie, notamment celle qui a marqué notre région, avant qu’il ne soit trop tard ». Plusieurs intervenants ont profité de cette occasion pour exiger des autorités locales et régionales de les « associer aux décisions de baptisassions des rues et des édifices publics des noms des Chouhada ». L’un des autres sujets débattus fut celui ayant trait à l’installation de stèles commémoratives dans chaque village et celui de la création d’une caisse destinée à honorer le moudjahid après son décès et à porter aide et assistance à sa famille. Un autre fils de chahid dira pour sa part : « A certaines veuves, le ministère des Moudjahidin a accordé le statut de moudjahidat et pour d’autres non ! Pourtant toute veuve a droit à ce statut, car un chahid n’a pu être fidai sans l’aide de son épouse ! ». Les présents ont également discuté du projet de réalisation d’un documentaire, retraçant les grands évènements vécus par la région pendant la révolution.

Madjid  Aberdache

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