La RN68, l’axe routier de tous les risques

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Cette route qui relie Tizi-Gheniff aux Issers (Boumerdès) est dans un tel état de délabrement que les automobilistes rechignaient depuis longtemps déjà à l’emprunter. Mais depuis une vingtaine de jours notamment, un autre danger y guette les usagers, puisqu’elle est devenue le théâtre de multiples « faux barrages ». Beaucoup de citoyens en ont déjà été victimes. Bon nombre d’entre eux nous ont rapporté qu’ils ont été rackettés très tôt le matin, alors qu’ils allaient aux marchés de gros de la capitale et ses environs. Un commerçant nous a raconté qu’une somme de soixante millions de centimes lui a été extorquée sous la menace d’un sabre. D’autres parlent d’un groupe armé qui sévit sur le long de cet axe, notamment à la sortie de Tamdikt, relevant de la municipalité de M’Kira. Ses membres agiraient avec des cagoules sur les visages. S’agirait-il de terroristes ou de bandits ? Personne ne peut le dire avec assurance. Certains témoins affirment néanmoins que ces hommes armés n’ont aucun discours religieux. Ils accomplissent leurs forfaits puis disparaissent dans la nature, d’autant plus que la région est fortement boisée, à l’instar des massifs forestiers surplombant la ville de Chabet El Ameur. Les forces de sécurité sont d’ailleurs à la recherche de ce groupe qui sème la terreur dans cette localité. Depuis que ces faits ont été apportés par les victimes, peu d’automobilistes s’aventurent sur cette route, notamment avant le lever du soleil. Les citoyens de la région commencent même à craindre des actes et des instructions nocturnes dans leurs quartiers mêmes, d’autant plus que les groupes d’autodéfense et des gardes communaux ont été dissous. Notons tout de même la présence de la caserne militaire à Chabet El Ameur et le cantonnement de l’ANP sur les hauteurs de Beggas qui veillent à la sécurité de cette grande contrée. Ce qui n’empêche apparemment pas la RN 68 d’être ciblée par des bandits.

A. Mohamed 

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