Considérant que les berges du cours d’eau, traversant de part en part le chef-lieu d’Amizour sont des richesses à protéger, l’APC plaide pour l’aménagement de l’ouedet de ses abords.
Cette triste réalité dans laquelle se retrouve l’oued, vient de mettre en évidence l’importance d’agir pour protéger cet écosystème transformé en un espace particulièrement pollué par des eaux usées, ordures ménagères et déchets de toutes sortes. Du moins, c’est ce qui est écrit dans une correspondance du maire de cette municipalité adressée au wali de Béjaïa, le mois de mars dernier, à travers laquelle il lui a demandé l’inscription d’une opération d’étude, de suivi et d’aménagement, et ce, dans le but de stabiliser les berges menacées par le lit de l’oued. Dans cette correspondance, les responsables locaux ont évoqué surtout les risques de débordements que peut engendrer ce cours d’eau qui avance à pas de géant et qui s’élargie en bouffant une bonne partie de la terre ferme. «Les risques d’une éventuelle inondation ne sont pas écartés», ont-il souligné tout en rappelant les résultats de l’étude de vulnérabilité réalisés par la société d’études techniques de Sétif (SETS) engagée par la direction de l’urbanisme et de la construction de la wilaya de Béjaïa. La SETS a affirmé qu’il y a un grand risque du débordement direct de l’oued. Il est à rappeler que l’oued d’Amizour, qui s’étend sur une longueur de 6 Kms et une largeur de 20 mètres, traverse la zone urbaine du chef-lieu communal en la divisant en deux rives, droite et gauche. Jadis, un filet d’eau claire et poissonneux y coulait jusqu’au milieu de l’été actuellement il s’est transformé en un danger écologique, sanitaire et économique. « La modernisation de la ville est conditionnée par l’aménagement de l’oued », estime-t-on. Les responsables locaux d’Amizour, quant à eux, jugent que l’aménagement de l’Oued est un projet de grande utilité pour la commune. Cela transformera et modernisera la ville. À cet effet, des ouvrages nécessaires à ce projet sont déjà envisagés. Il s’agit de rectifier les berges et de les consolider par du béton armé réaliser des collecteurs d’eaux usées pour les deux rives, réaliser des voies de circulation le long de chaque rive. Cela servira aussi à renforcer le réseau routier par la réalisation d’un évitement à la RN 75 sur la voie longeant la rive droite, et ce, dans le POS et le PDAU. Il serait en outre nécessaire de prévoir une station d’épuration des eaux usées qui affectera l’oued et l’aménagement des espaces récupérés le long des berges. Cette option consiste en un aménagement en forme de canal en béton armé avec corrections des berges pour garantir un aspect esthétique à la ville, avec la récupération des terrains qui serviront d’assiette à des boulevards longeant les deux rives. Une transformation qui permettra de sécuriser et de moderniser cette région.
Nadir Touati

