l A quelques jours de la fin de la campagne électorale, on assiste à un déballage sans retenue de toutes sortes de vérités et contrevérités venant des différents candidats en lice pour trôner sur le fameux siège de maire. Même s’il a prôné le politiquement correct deux semaines de suite, le FFS semble se rebiffer en optant pour le discours virulent qui n’épargne personne sans pour autant offusquer quiconque ni heurter les sensibilités.Ce parti va même jusqu’à demander des comptes à ceux qui, de près ou de loin, “ont eu la main-mise sur un quelconque bien appartenant à la collectivité”. Une fois aux commandes, ces candidats qui tiennent la population pour témoin, jurent d’aller vers un audit pour élucider les affaires restées en suspens afin de prouver leur bonne foi. Aguerris aux choses politiques et fidèles à la ligne de leur parti, les candidats qu’il présente ne semblent guère être embrouillés par une quelconque allégation du moment qu’ils semblent convaincus que “la reconduction d’un maire sortant relève d’un défi jeté à la face des adeptes de toute sorte de commérage”. Auréolés de cinq ans de bons et loyaux services durant le premier mandat, rien ne semble satisfaire le désir de gérer que ce parti affiche en s’inscrivant dans l’opposition pure et dure qu’il revendique afin de faire barrage, dit-il, “aux appétits féroces de la mafia politico financière dont la morsure transit les corps frêles du peuple d’en bas”.Devant cet enthousiasme démesuré affiché par le parti cher à Da l’Ho, le FLN ne cache pas son jeu mais fait montre d’une certaine empreinte de sagesse.Durant ses meetings, ce parti table sur l’expérience dont il se targue pour amener à bon port “une commune aux abois qui a plus besoin de regarder vers l’avenir, au lieu de faire de son passé une fixation”. Les personnes constituant sa liste sont issus de l’authentique famille éféléniste qui ne brusque guère mais et surtout “ne confond pas vitesse et précipitation”, dixit un de ses cadres. En se félicitant du retour au débat politique sincère, les camarades de Da l’Hachemi, un des plus fidèles enfants de la commune, abattent toutes leurs cartes afin de gagner la confiance des gens. Avec un programme ambitieux et bien ficelé, ce parti qui a tendance à temporiser semble sûr de ses pas du moment qu’il agit loin de toute polémique et fuyant son subterfuge. Cependant, son principal atout reste la volonté de faire savoir aux gens que “le temps du parti unique appartient désormais au passé et que le FLN actuel veut mettre le cap sur le renouveau”.Enfin, tous ces partis en lice pour remporter la majorité, tablent sur une participation massive au scrutin qui, au-dessus de toute considération partisane, donnera à Béni Maouche, un maire élu que la population attendait depuis maintenant trois longues années. Ce maire, quelle que soit sa tendance, aura fort à faire. Parole de scout et… avis aux amateurs !
A. M. A.