Le programme de développement rural intégré ou PPDRI, attribué au village Taourirt Khelfa, dans la commune de Kendira, depuis 4 ans, tarde à être concrétiser.
Pourtant le dossier a été ficelé depuis longtemps, soit juste après consultations et accords des organismes concernés, nous dira un habitant de ce hameau et de surcroit animateur de ce plan destiné à la réalisation des projets collectifs et individuels. Dans un premier temps, l’enveloppe budgétaire, allouée pour la mise en œuvre de ce programme, était de l’ordre de plus 3 milliards de centimes, pour la réalisation de projets collectifs : ouverture de 6.5 Kms de pistes agricoles, prolongement du réseau d’assainissement et renfoncement de celui de l’éclairage public, bétonnage des accès aux différents quartiers et implantation d’une salle d’activités pour jeunes. Ajouter à cela les projets individuels que beaucoup de jeunes de ce village attendent impatiemment pour entamer leurs activités agricoles, notamment l’élevage de bovins, ovins et caprins, apiculture et plantation d’arbres fruitiers. Mais force est de constater que rien ne pointe à l’horizon. Pire que ça, notre interlocuteur ajoutera que le budget est revu à la baisse, littéralement l’on a réduit même la longueur du réseau de pistes agricoles retenu au début. La concrétisation de ce plan de développement rural sur le terrain ira certainement améliorer le cadre de vie de ces villageois, et mettra fin au phénomène de l’exode rural qui ne cesse de vider les montagnes au détriment des centres urbains qui souffrent, à leurs tours, du surpeuplement. Pour cela, la mise en œuvre de ce programme pour tous les villages concernés est d’un double atout : faire revivre les villages des montagnes en agonie et désengorger, un tant soit peu, les villes asphyxiées. Taourit khelfa en est un exemple pour toute la Kabylie.
Nadir Touati