Inondations et dégâts dans les cultures

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Une tempête soudaine a violemment soufflé sur toute la wilaya de Bouira durant la soirée d’avant-hier. Ce déclenchement apocalyptique des éléments naturels a pris naissance sur les hauteurs de Tassala dans la région de Haizer pour balayer violemment les deux régions de Haizer et M’chedallah, occasionnant d’importants dégâts aux récoltes, plus particulièrement aux champs de céréales arrivés à maturité.

D’importantes superficies de champs cultivés ont été saccagées après le passage de cette tempête, notamment au niveau des plaines d’El Esnam, Oued El Berdi, Bechloul et El Adjiba, avant d’arriver dans les plaines d’Oughazi et de M’chedallah. Elle a mis à terre les épis de blé dur et tendre que les moissonneuses-batteuses ne pourront plus couper. Une bonne partie des récoltes est ainsi perdue. Les arbres fruitiers, au même titre que les vergers arrivés aussi à maturité, ne sont pas épargnés par cette catastrophe, qui n’a pas été prévue par les services de la météo.

Les pluies diluviennes ont été précédées d’un véritable cyclone de vent ayant duré plus d’une demi-heure, soulevant un phénoménal nuage de poussière d’une telle violence qu’il a complètement paralysé la circulation routière sur le CW 98, plus connu sous l’appellation «la route de Slim» à l’est de la wilaya de Bouira. Des vents qui ont arraché une bonne partie des fruits non encore arrivés à maturité. Fort heureusement que les pluies n’ont pas été accompagnées de grêle, comme s’y attendaient les citoyens, d’autant plus que le ciel grondait rageusement de tonnerres et de foudre.

Un climat «d’apocalypse et de fin du monde» qui a poussé les citoyens à se cloîtrer chez eux durant plus d’une heure. C’est un véritable miracle qu’aucun incident grave ne se soit produit sur cette partie de la wilaya, bien que ces violentes bourrasques de vent aient soulevé toutes sortes d’objets sur leur passage, tels que des morceaux de tôle…

La violente tempête a également touché les régions du sud et de l’ouest de la wilaya de Bouira, particulièrement les communes d’Aïn Bessem et de Sour El Ghozlane, samedi, en début de soirée. En effet, au niveau de ces deux communes, les réseaux routiers ont été particulièrement touchés et la circulation automobile rendue difficile, particulièrement au niveau des RN 08 et RN 18.

Des routes et des quartiers submergés au sud et à l’ouest de la wilaya

De graves accidents de la circulation ont été signalés. La RN 18, reliant la ville d’Aïn Bessem au chef-lieu de la wilaya, a été pratiquement coupée à hauteur de la localité d’Aïn El Aloui, suite à des inondations survenues au niveau du principal boulevard de cette localité, en raison de l’absence d’avaloires.

Des dizaines d’automobilistes ont été contraints de s’arrêter, en attendant que passe la tempête et que la route soit de nouveau ouverte à la circulation. Au chef-lieu de la daïra d’Aïn Bessem, des routes et des quartiers entiers ont été inondés, à l’instar du boulevard 05-Juillet et de l’arrêt de bus. Il en est de même pour les quartiers «Les Tours» et «Doublai». Fort heureusement que les précipitations n’ont duré qu’une vingtaine de minutes. D’importants dégâts ont été également enregistrés dans les champs agricoles de cette région et les plateaux des Arribs.

Même scénario au niveau des localités El Hachimia et Sour El Ghozlane, où la majorité des quartiers et des rues ont été submergés par les eaux pluviales, en l’espace de quelques minutes. Les éléments de la Protection civile et ceux des travaux publics sont intervenus pour déboucher les avaloirs obstrués depuis plusieurs mois déjà. Les citoyens de ces localités, pour leur part, étaient nombreux à dénoncer, sur les réseaux sociaux, «le mutisme des autorités locales», qui n’ont pas procédé au nettoyage des réseaux de drainage des eaux pluviales, même durant la saison hivernale : «Les autorités locales n’ont pas accompli leur mission qui consiste en l’entretien et au curage des réseaux de drainage des eaux pluviales.

Dans presque la majorité des quartiers, les avaloirs sont bouchés depuis longtemps. Ce scénario se répète à la tombée de la pluie. Fort heureusement que la tempête s’est arrêtée au bout de quelques minutes sinon, cela aurait provoqué une véritable catastrophe ! La faute est certes partagée entre les résidents de ces quartiers mais les autorités locales les ont également délaissés, il faut le préciser», a dénoncé un résident de la localité de Sour El Ghozlane.

Oussama Khitouche et Oualaid Soualah.

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