Hocine Aït Ahmed est en Algérie, depuis avant-hier, pour prendre part au 5e congrès de son parti, le FFS, prévu les 23, 24 et 25 mai prochains. Le président du premier parti d’opposition est arrivé en effet, en fin de journée de samedi dernier. Selon des indiscrétions proches du parti, Aït Ahmed a atterri à l’aéroport de Boufarik à bord d’un avion spécial. Il était accompagné selon les mêmes sources, par Aziz Baloul et Mohand Amokrane Chérifi, deux proches conseillers du leader emblématique du Front des Forces socialistes. L’arrivée du leader en Algérie était attendue par plus d’un. D’ailleurs, tout porte à dire que Hocine Ait Ahmed a préféré atterrir à Boufarik afin d’éviter le beau monde qui devait certainement guetter sa venue, avant-hier, à l’aéroport Houari Boumediene, d’autant que son arrivée, le 18 mai, a été annoncée il y a déjà plusieurs jours. Le moins que l’on puisse dire, c’est que Si L’Hocine s’est offert une arrivée des plus discrète. En effet, même des militants et cadres de sa formation n’étaient pas au courant de son arrivée. L’information n’a filtrée qu’hier en fin de journée. On a d’ailleurs cru que Hocine Ait Ahmed avait dû ajourner sa venue en Algérie, en prévision du 5e congrès du parti, à une date ultérieure. C’est dire que Hocine Ait Ahmed et son staff ont réussi leur coup. Il est vrai que sans cette discrétion, Hocine Ait Ahmed aurait eu affaire à un accueil particulier, caractérisé par des bousculades autour de lui, et durant lequel il serait appelé à satisfaire plein de sollicitations, lui qui n’est pas venu en Algérie depuis 2007. Ce n’est qu’une partie remise, puisque Hocine Ait Ahmed sera confronté à ces mêmes circonstances à l’occasion du congrès du parti. Un congrès qui s’annonce historique, du fait que le leader annoncera, faut-il encore le rappeler, son retrait de la tête du FFS. Un congrès pour lequel sont attendus des personnalités de marque, à l’image du premier secrétaire du parti socialiste Français Harlem Désir, ainsi que des représentants de l’internationale socialiste. Des présences qui peuvent en dire long sur l’image de marque que garde encore le FFS sur le plan international, malgré les zones de turbulences qui l’ont secoué ces quelques derniers mois. Ce très attendu congrès sera, en fait, l’occasion pour le FFS de redorer son blason au niveau local. Des décisions importantes sont attendues à l’issue de ce rendez-vous que les militants et les sympathisants de la formation attendent impatiemment. Car, pour eux, ça sera une opportunité pour leur formation de sortir, une bonne fois pour toutes, la tête de l’eau, après toutes les tracasseries auxquelles elle a eu à faire face et qui ont dû porter atteinte à sa sérénité. Considérant cette importance, les fédérations du parti, ainsi que les sections communales, se sont attelées depuis des mois à préparer comme il se doit ce conclave. D’ailleurs, le week-end dernier, des congressistes du parti se sont retrouvés à Alger pour discuter des points relatifs au déroulement des travaux et surtout pour faire la synthèse des propositions de la base concernant les statuts du parti, qui devraient être changés pour mieux s’adapter à la nouvelle donne que représente le départ de Hocine Ait Ahmed de la présidence. Le FFS amorcera, à coup sûr, un virage important dans son parcours, les 23, 24 et 25 mai prochains.
M.O.B.