Les opérateurs plaident pour la relance de leur activité

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Les récupérateurs et les exportateurs des métaux ferreux et non ferreux interpellent les autorités et menacent de recourir à la protestation si celles-ci n’assumaient pas leur engagement pris avec la société turque TOSYALI concernant la relance de leur activité. «Les pouvoirs publics nous ont assuré qu’avec le lancement de la production au niveau de la société turque TOSYALI à Oran, au mois de mars dernier, nous allions écouler la totalité de nos stocks aux tarifs internationaux. Mais cet engagement n’a pas été respecté par cet opérateur étranger», a affirmé hier, M Kessaï, le président de la fédération nationale des récupérateurs et exportateurs des métaux ferreux et non ferreux, lors d’un point de presse, donné au niveau du siège de l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), à Alger. Il ajoutera que l’attitude de l’opérateur turc porte atteinte à l’autorité même de l’Etat algérien, «on nous a fait savoir verbalement que cette société n’est pas intéressée par nos produits, et qu’elle va importer de la ferraille de la Turquie. Nous attendons la confirmation de cette version par écrit, pour exiger des pouvoirs publics de rouvrir la voix de l’exportation», a-t-il indiqué. Concernant la décision portant sur le gel de l’exportation de ces produits, M. Kessaï l’a qualifiée d’injuste et d’irrationnelle, car elle a eu un impact négatif sur l’économie national et sur l’environnement, notamment suite à l’absence de la récupération et du traitement des déchets de métaux, et a mis au chômage pas moins de 40 000 travailleurs. «Les répercutions de cette mesure se font sentir à plusieurs niveaux, à savoir un grand manque à gagner pour le trésor public, la prolifération de la contrebande et l’endettement des opérateurs économiques», s’est indigné le même responsable. Ce dernier n’a néanmoins pas manqué de reconnaître la non régularisation de ce secteur, ce qui avait motivé la suspension de l’exportation des déchets métaux ferreux, « maintenant nous essayons de nous organiser, notamment avec la mise en place de cette organisation syndicale qui cible à identifier les opérateurs afin de mettre un terme à l’anarchie qui existait auparavant», a précisé M. Kessaï, avant d’ajouter : «toutefois, et en dépit de cette initiative, nous constatons l’absence d’une volonté politique de relancer ce secteur», a-t-il déploré.                    

 Samira. Saïdj.

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