Le tribunal près la cour de Tizi-Ouzou a renvoyé hier à l’ouverture de la deuxième session criminelle, l’affaire du kidnapping et du meurtre d’Aghilas Hadjou, en raison d’un vice de procédure.
La juge en charge de cette affaire s’est retrouvée dans l’obligation d’ajourner le procès, car l’un des accusés, en l’occurrence Amar. C, n’avait pas d’avocat pour le représenter. A l’extérieur de l’édifice, une dizaine de personnes avaient répondu à l’appel lancé par la famille de la victime et le comité de village d’Aït Illoul dans la daïra d’Azeffoun, sise à 65 kilomètres au nord est de Tizi-Ouzou. Ils ont observé un sit-in devant le portail du tribunal. « Nous avons tenu à être présents pour que plus jamais ce genre d’affaires ne se reproduise et que de lourdes peines soient prononcées à l’encontre des accusés ». Des banderoles étaient accrochées tout le long du chemin conduisant à la cour. L’on pouvait y lire : « Tous ensemble pour barrer la route aux criminels ». L’affaire du kidnapping et du meurtre du jeune Aghilas Hadjou remonte au 18 octobre dernier, quand des jeunes de son âge, entre 19 et 21 ans, ont décidé de franchir les limites de l’horreur en étranglant, de sang froid, leur camarade. Ce crime avait suscité l’indignation de toute la Kabylie et au-delà. Le cadavre de la jeune victime a été retrouvé une semaine après son enlèvement enterré sur une plage du village d’Idjerman dans la commune d’Aït-Chaffaâ. Il était le fils d’un entrepreneur de travaux publics dans la localité d’Azeffoun et le mobile de ce meurtre ne serait qu’une vile affaire d’argent.
Karima Talis