L’état autorise à importer plus

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La rupture récurrente de médicaments en Algérie devient de plus en plus inquiétante.

Cette situation a amené le ministère de la Santé, de la population et de la réforme hospitalière à instruire les intervenants dans cette filière à prendre dans l’urgence les dispositions propres à empêcher leur répétition. Intervenant hier sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, la directrice de l’Agence nationale des produits pharmaceutiques au sein de ce ministère, Mme Ouatfa Benayad Chérif impute cette situation au retard de signature des programmes d’importation des molécules entrant dans la composition des traitements fabriqués localement. «Pour remédier rapidement aux ruptures répétitives de médicaments, le ministre de la santé, a installé une cellule de veille qui a été redynamisée au mois de juillet à août 2018», a-t-elle encore expliqué. «Le ministère a à cet effet, préparé des avenants des programmes additionnels d’importation 2018, pour combler ces insuffisances», affirme l’intervenante à la radio algérienne. Elle explique d’un autre côté qu’à examen approfondi de la liste des médicaments déclarés en situation de rupture, il est apparu que ce sont certaines marques particulières qui manquaient sur les rayons des pharmacies et non pas celles dont les molécules étaient proposées sous une autre désignation. A ce titre, elle met en cause des médecins qui auraient tendance à prescrire des traitements étrangers en lieu et place de ceux produits localement. Si, d’autre part, elle note que les programmes d’importation de médicaments considérés «essentiels» ont été signés dans les temps, la doctoresse Ouafa Benayed Cherif reconnait toutefois qu’il n’en a pas été de même pour ceux produits localement, en raison de la vérification préalable des stocks encore existants et de l’examen des capacités de leur production. Interrogée par ailleurs sur la disponibilité des remèdes prévue pour l’année 2019, celle-ci signale que le ministre de la Santé a donné des «instructions fermes» pour que soit assurée une bonne exécution de leurs programmes d’importation. A ce propos, elle annonce qu’un délai de deux mois a été accordé aux fabricants de produits pharmaceutiques pour faire part de leurs besoins.

L. O. CH

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