En plus de son exiguïté l’unique circuit d’auto-école que compte la daïra d’Aïn Bessem, à une vingtaine de kilomètres vers l’ouest de Bouira, se trouve depuis plusieurs années en état de dégradation avancée, notamment durant la saison pluvieuse. En effet, les candidats qui y passent leurs séances d’apprentissage et examens, ainsi que les moniteurs d’autos écoles qui les encadrent, rencontrent quotidiennement d’énormes soucis pour exercer normalement leur activité à cause du manque flagrant des commodités et équipements nécessaires pour ce genre de créneau. « C’est le seul circuit de conduite dans toute la région ouest de la wilaya, ce qui explique la grande affluence des candidats sur circuit, opérationnel depuis le début des années quatre-vingt. Depuis, il n’a jamais été aménagé pour contenir ce grand nombre de stagiaires, pire encore, il demeure dans cet état lamentable et ne cesse de se dégrader », affirme Abd El Kader, l’un des gérants d’auto-école. Selon notre interlocuteur, nombreux sont les candidats qui ratent leurs épreuves, à cause des flaques d’eaux et des grandes fosses qui s’y forment après chaque tombée de pluie, aussi à cause de la dégradation des trottoirs et de l’absence de l’éclairage public. Pire encore, ce circuit n’est pas délimité par des barrières de sécurité il est ouvert au grand public et à la circulation automobile, de nombreux individus le traversent à pied ou véhiculé même en plein temps d’examens. Des carences jugées insupportables par les candidats et qui rendent le circuit impraticable. « C’est la seule période où nous avons le droit d’exercer, alors on essaye de faire notre mieux, mais hélas, la majorité des candidats échouent à l’épreuve du créneau et ce n’est qu’à cause de l’état actuel du circuit ! », se désole notre interlocuteur. Le même désagrément est à remarquer chez les candidats. Ces derniers sont sommés, d’apprendre à se garer, à faire marche arrière et à manœuvrer la voiture sur ce qui s’apparente à un véritable bourbier, pour ne pas dire marécage. Une situation qui pousse certains d’entre eux à changer carrément de localité pour apprendre dans de bonnes conditions, aussi pour économiser les dépenses liées à leur échec à l’étape du créneau, très importante pour leur apprentissage. Les autorités locales, au même titre que la direction des transports de la wilaya, sont vivement interpellées à intervenir en inscrivant un projet de réhabilitation pour ce circuit.
Oussam. K.