Des locaux livrés sans électricité, ni eau, ni…

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La plupart des locaux commerciaux du programme du Président de la République «100 locaux par commune» au profit des chômeurs, ont été réalisés dans la majorité des communes de la daïra de M’chedallah, mais, malheureusement ils sont livrés sans aucun moyen d’accompagnement tels que les VRD dont l’AEP et l’électricité sans lesquels ces locaux ne peuvent être exploités. 

Livrés et non occupés, depuis plusieurs années, ces locaux sont à l’état d’abandon et subissent des dégradations et autres agressions tant humaines que climatiques. C’est le cas, notamment de ceux de Saharidj et d’Ahnif dont le quota s’élève à 26 locaux pour chacune d’elle. Réalisés en surélévation et livrés sans les indispensables VRD depuis 02 ans et non distribués, ces locaux commencent à afficher des dégradations progressives au même titre qu’Aghbalou qui a bénéficié de 50 locaux réceptionnés et non distribués. Du coté d’Ath Mansour et Chorfa, dont le quota s’élève à 26 locaux pour chacune d’elle, une source proche des services techniques de la daïra en charge du suivi de ces projets, affirme que c’est le même scénario de réception avec beaucoup de réserves. À préciser que l’APC de Chorfa a déjà distribué une partie aux jeunes bénéficiaires qui les ont occupés, dans la commune de M’chedallah dont le quota s’élève à 100 locaux, les 45 réalisés à Raffour ont été en partie distribués et opérationnels, les 55 restant sont en cours de réalisation à la nouvelle ville, avec un taux d’avancement des travaux qui frôle les 70%. D’ailleurs, aucune commune de cette daïra n’a mené à terme ce projet, bien qu’il date du deuxième mandat du Président Bouteflika qui l’a inclus dans son programme de campagne électorale, en insistant à ce qu’ils soient réceptionnés dans les plus brefs délais. Cela allant dans l’optique de l’absorption du chômage. A présent, rien n’est fait alors que son 3ème mandat touche à sa fin, cela au moment où des dizaines de jeunes chômeurs de la région ont acquis un matériel dans diverses spécialités à travers des crédits bancaires ou du dispositif ANSEJ/ANGEM. Les porteurs de projets ont, notons-le, inclus dans leurs dossiers des engagements ou décisions d’attribution d’un local commercial. Le matériel de la plupart de ces jeunes est en train de se dégrader en même temps que ces locaux commerciaux qui leurs sont destinés. D’autres jeunes qui ont pu se débrouiller un local chez des particuliers déboursent le peu de bénéfices qu’ils gagnent pour payer la location, en plus des redevances d’électricité et d’AEP. Il serait vivement souhaitable de voir la mise sur pied d’une commission administrative de haut niveau pour se pencher sur le cas de ces locaux du Président, pour dresser un état des lieux et enfin faire le nécessaire pour sauver ce qui pourrait l’être encore, afin de les distribuer aux chômeurs qui attendent depuis des années.                    

 Oulaid Soualah

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