Les prix du poulet ne cessent d’enregistrer, ces derniers temps, une baisse continuelle due, vraisemblablement, à une production record dans la filière avicole, et par ricochet, à une surabondance de l’offre dans le marché laquelle n’est pas encore absorbée par les consommateurs quelque peu moins « gourmands » que d’habitude. En effet, les prix pratiqués sur le poulet ont baissé d’un cran dernièrement, en tout cas c’est ce que nous avons constaté un peu partout dans les localités relevant de la daïra de M’Chedallah. Lundi dernier, au chef-lieu communal de Chorfa, nous avons été surpris de constater cet état de fait chez les volaillers, lesquels écument les accotements de la RN26 qui passe par le boulevard principal de la localité de Chorfa. Ainsi, dans ce marché informel, qui a, apparemment, de beaux jours devant lui, les prix du poulet vivant, proposé à la vente, ont chuté vertigineusement pour atteindre les 140 DA le kilo! Alors, il y a peu de mois de cela, les prix du poulet abattu sur place oscillaient entre 260 et 280 DA/kg ! Dans ce marché noir de Chorfa, une dizaine de volaillers ambulants y ont aménagé des étals de fortune pour s’adonner à la commercialisation des volailles d’élevage. Les prix bas du poulet ont suscité in situ un déferlement de la part des consommateurs, lesquels y ont trouvé une aubaine à ne pas rater pour s’offrir une viande blanche, protéinée de surcroît, et pas trop chère, contrairement à la viande rouge qui culmine à plus de 900 DA/kg! Néanmoins, il est à déplorer les conditions dans lesquelles sont commercialisés les poulets vivants, qui sont abattus « clandestinement » sans aucune mesure d’hygiène, et ce, au vu et au su de tout le monde. L’abattage des poulets ramenés directement des poulaillers se fait dans des conditions exécrables et repoussantes. Les trottoirs sur lesquels sont installés les points de vente des volaillers sont rouges de sang des poulets abattus. Les plumes et la fiente infestent à leur tour les lieux, en répandant des odeurs nauséabondes! Dans le même sillage, il y a lieu de souligner également la chute des prix du poulet éviscéré et ensaché vendu dans les boucheries, lesquels sont cédés à 220 DA/kg, alors qu’auparavant, leurs prix oscillaient entre 320 et 360 DA/kg. Mais la question qui taraude les citoyens, issus de la classe moyenne et du milieu défavorisé c’est de savoir si les prix du poulet (des volaillers ambulants et des boucheries) vont rester à leurs tarifs actuels à la veille et pendant le mois de Ramadhan?
Y. Samir