Gel des cours et des examens

Partager

Après le débrayage des enseignants de l’université Mouloud Mammeri de Tizi-Ouzou, du 20 au 22 mai derniers, initié par le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES), ce dernier a, lors d’une assemblée générale tenue mercredi dernier pour évaluer l’action de protestation engagée, a validé à l’unanimité la décision d’une autre grève de trois (03) jours, qui prendra fin aujourd’hui (du 26 au 28 mai). Lors de cette assemblée, il a été décidé la tenue d’une grève de 3 jours, du gel des cours et de des examens du dimanche et de l’observation d’un sit-in devant le rectorat de 10h à 11h30, les deux premiers jours. Une autre assemblée sera organisée au troisième jour de grève, mardi 28 mai. Aussi, cette assemblée générale d’évaluation décidera des suites à donner à ce mouvement de grève. Les initiateurs de cette action de protestation se sont félicités, lors de l’assemblée générale du 22 mai dernier, du taux de suivi appréciable de leur mouvement de grève. Ils dénoncent, par ailleurs, les tentatives de certains responsables de la faculté d’entraver l’exercice du droit syndical. Par la même occasion, ils renouvellent leur appel à l’ensemble des secteurs CNES à « dénoncer fermement le mode de gouvernance clandestin, oligarchique, clanique, bureaucratique et odieux ainsi que la stratégie honteuse de nivellement par le bas ».  Les enseignants protestataires veulent montrer à travers ce mouvement de protestation, leur rejet des directives du SG du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, visant à l’alignement du Doctorat des sciences sur le Doctorat LMD. Ils réclament, ainsi « que cesse ce genre de provocations en direction du corps enseignants », tout en exigeant une prise en charge effective des doctorants. Les enseignants demandent aussi « le déblocage des projets de construction de logements en cours et l’inscription de nouveaux pour une meilleure  prise en charge de la demande actuelle ». Les protestataire réclament également, l’ouverture du dossier de la revalorisation des salaires des enseignants, en particulier des maîtres-assistants « dont le niveau des rétributions est très en deçà de ce que l’on a fait croire à l’opinion publique », disent-ils. Les protestataires exigent du recteur de l’université Mouloud Mammeri de « prendre des mesures radicales pour l’éradication des pratiques de hogra et des harcèlements à l’égard des enseignants de la part de certains responsables », de même qu’ils disent rejeter catégoriquement le projet de découpage de l’université Mouloud Mammeri.  Les enseignants du supérieur dénoncent le mutisme total des autorités. L’un d’eux dira avec sarcasme : « On dirait que cela arrange les autorités que l’année scolaire soit perturbée! ». Il ajoutera que  « les étudiants en poste graduation du système classique, qui sont pour la majorité des vacataires de l’université Mouloud Mammeri, ont tenu leurs assemblée générale pour rejoindre notre mouvement de grève, et ce, pour les mêmes motifs ». Selon notre interlocuteur, leur mouvement de grève a été largement suivi et les pôles universitaires les plus touchés sont Hasnaoua II (Bastos), Tamda et Hasnaoa

Karima Talis

Partager