La localité de Belkat, relevant de la commune de Mesdour, à une quarantaine de kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Bouira, n’est toujours pas raccordée au gaz de ville et connaît un réel déficit en matière d’aménagements urbains. Cet état de fait exaspère au plus haut point les villageois, qui ont décidé d’interpeller les autorités, à leur tête le premier magistrat de la wilaya, M. Nacer Maaskri, par le biais d’une pétition. Dans cette dernière, dont une copie nous a été remise, 80 signataires se disent « outrés et scandalisés » du fait que leur village soit délaissé dans un tel état de « délabrement ». De plus, ces mêmes villageois considèrent que «les élus locaux ont complètement marginalisé cette localité». Un peu plus loin dans le document, ils disent : «Nous invitons le premier magistrat de la wilaya à venir constater de visu les carences en matière de cadre de vie, mais aussi pour prendre des mesures d’urgence en faveur de notre bourg». M. Dahmani, l’un des signataires de cette pétition, explique : «Notre patience n’a que trop duré. Nous sommes des laissés pour compte, abandonnés par les autorités. L’hiver dernier, notre village, à l’instar d’autres hameaux de la région, a connu des moments plus que difficiles. Nous refusons de subir, une fois de plus, le même calvaire. Nous sommes en 2013 et sommes toujours contraints de nous rabattre sur le bois pour cuisiner. C’est une honte!». Un autre signataire dira : «En plus du gaz, nous réclamons la réfection de la route qui conduit à notre village. Elle est complètement délabrée». En effet, par temps de pluie, comme c’était le cas récemment, le chemin qui mène vers ce hameau se retrouve très vite recouvert de boue, ce qui le rend quasiment non carrossable en certains endroits. Les jours de beau temps, ce sont les crevasses et autres nids de poules qui constituent un véritable danger pour les villageois. Beaucoup d’entre eux s’en sont déjà plaints, qualifiant ce chemin de « sentier de la mort ». Par ailleurs, et dans ladite pétition, les signataires font état de » la vétusté » du réseau d’assainissement de leur village et précisent : «les canaux d’assainissement n’ont fait l’objet d’aucune rénovation depuis plus de quinze ans ». Enfin, les villageois concluent leur pétition en menaçant d’organiser des actions de rue, si leurs doléances ne sont pas prises en charge dans les plus brefs délais. Pour rappel, ces mêmes villageois ont, en janvier 2011 et en juin 2012, fermé les sièges de l’APC de Mesdour et celui de la daïra de Bordj Okhris
R. B.
