Le village Cheurfa à la traîne

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Les villageois de la commune de Tizi N’Tléta, au sud de la wilaya de Tizi-Ouzou, sont durement pénalisés par le manque de plusieurs commodités vitales pour une vie décente.  Au village Cheurfa, la maison de jeune demeure toujours fermée, au grand dam des jeunes villageois qui ne trouvent plus où passer leur temps, si ce n’est aux deux cafés maures d’Ait Abed et de Maghzalmal. Abordé un habitant indiquera : « Dans notre village, nous sommes dépourvus du minimum, il n’y a rien, ni foyer de jeune, ni aire de jeu. Le projet des 512 lignes de téléphone a été mis aux oubliettes, ce qui fait que même la connexion internet n’existe pas chez nous, nous sommes contraints de nous déplacer vers le chef-lieu pour nous connecter ». La poste du village, elle aussi, est fermée depuis des années et les usagers sont contraints de se déplacer vers le chef-lieu distant d’environ 3 kilomètres pour effectuer une simple opération postale. De plus, les habitants sont vraiment exaspérés, ces derniers temps, à cause de l’indisponibilité de liquidités dans les bureaux postaux, comme c’est d’ailleurs le cas au niveau de celle d’Ouadhias. « Nous faisons un parcours de combattant en allant vers ces agences postales lointaines, et quand nous y arrivons, le guichetier nous fait savoir que les liquidités ne sont pas disponibles », dira notre interlocuteur qui ne manquera, également, pas de soulever le problème de l’électricité au village Ait Abed, où, dira-t-il, « plus de 20 foyens ne sont pas encore raccordées au réseau électrique, pire, certaines habitations existent depuis les années 50 et vivent toujours dans le noir ». Des maisons, nous informe-t-il, qui servaient de refuges aux Moudjahidine lors de la guerre de révolution. La route reliant ce village à Ouadhias via Alma N’Salah se trouve dans un état de dégradation avancée. Les nids de poule et les crevasses parsèment tout le long de la chaussée, pourtant, l’ancien exécutif avait consacré une enveloppe financière pour son aménagement. « Les responsables doivent inscrire un projet de revêtement de cette route » dira un autre citoyen qui souligne également que le quartier Alma N’Salah est aussi dépourvu de réseau d’assainissement. « Les eaux usées se déversent directement dans une rivière proche des habitations », ajoutera-t-il tout en se disant craindre d’éventuelles maladies qui pourraient apparaître, surtout qu’on est aux portes de la saison de chaleur.                            

  A. G.

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