La Direction des transports de la wilaya de Bouira, n’est vraisemblablement, pas prête à se mettre au diapason avec ses administrés. Après une année de changements et surtout de protestations de toutes parts, notamment, en ce qui concerne la réaffectation des transporteurs intercommunaux vers la nouvelle gare routière, c’est toujours un paysage teinté de désordre et de brouhaha qui règne, plongeant des centaines de citoyens dans l’impasse de rejoindre leurs lieux de travail, à attendre des heures durant et dans des arrêts souvent improbables, l’arrivée providentielle d’un fourgon. C’est, notamment le cas pour la ligne Bouira – Oued El Berdi, pourtant située à 10kms du chef-lieu, mais qui révèle une vraie galère pour les voyageurs. En effet, les transporteurs assurant cette ligne sont en grève depuis, le mois de mars dernier, en raison de la décision de la Direction des transports de les transférer vers la nouvelle gare routière, un arrêt a été imposé à tous les autres usagers des transports, malgré l’éloignement et le surplus des dépenses que cette escale engendre pour des milliers de citoyens, les transporteurs de Oued El Berdi s’entêtent et refusent les nombreux rappels à l’ordre des autorités locales. Ainsi, les transporteurs qui assurent cette ligne sont en grève depuis, plus de trois mois, ils exigent leur retour à l’ancien arrêt ou leur transfert vers l’ancienne gare routière, des arrêts situés en ville et qui correspondraient, selon l’un de nos interlocuteurs, aux réelles capacités de leurs véhicules. Leur refus de capituler serait, en effet, dû à l’état de leurs fourgons dont la vitesse est limitée à 90Kms/h, ce qui les empêcherait d’emprunter l’autoroute. Pourtant, dans cette pagaille sans issue, bon nombre de citoyens se retrouvent otages d’un bras de fer qui les plonges, chaque jour, dans la galère, seul deux fourgons assurent cette ligne et les autres, en grève, continuent quant à eux, d’assurer les voyages mais de façon clandestine, dans des arrêts improvisés à chaque fois, selon la présence ou non des forces de l’ordre, et que les usagers acceptent sans discuter, pourvu qu’ils rentrent chez eux. Une situation insensée qui met la lumière sur une direction aux antipodes des réels besoins et capacités de ses employés, et aussi sur des citoyens livrés à eux-mêmes et dont les mésaventures ne semble émouvoir personne.
J. B.