8824 inscrits à Boumerdès

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Pas moins de 8 824 élèves, dont 5438 filles sont inscrits à Boumerdès pour passer les épreuves de l’examen du bac 2013. Soit 185 de moins par rapport à l’année dernière où la wilaya avait obtenu la première place au classement national avec un taux de 75, 75 % réussite. Une telle performance pourrait motiver davantage les candidats de Boumerdès, dont 2043 sont des candidats libres. D’autant que « tous les moyens sont réunis pour le déroulement des épreuves dans de très bonnes conditions », a assuré récemment, lors d’un point de presse, la directrice locale de l’éducation, Mme Gaïd.  Interrogés, hier, des candidats ont pour la plupart témoigné que leur révision au bac est loin d’être terminée. « Chacun de nous vient d’établir son propre planning de travail, la veille de chaque épreuve du bac », confie Mourad, qui s’improvisait porte-parole d’un petit groupe d’élèves de lettres et langues étrangères. Et d’enchaîner : « Nous venons juste de terminer un cours de soutien en langue arabe, avec une demoiselle qui nous enseigne également la philosophie. Et avec les enseignants en cours privés, nous comprenons mieux les leçons ». Les habitués de cet enseignement parallèle trouvent aussi leur compte, sur le plan psychologique notamment. « Notre confiance en nous augmente à chaque fois qu’on élabore en commun une dissertation philosophique, en plus de la résolution des exercices liés à d’autres matières, comme les mathématiques ou les langues étrangères », expliquent d’autres élèves. Scolarisés ou libres,  les candidats au bac, toutes filières confondues, estiment que les programmes demeurent surchargés. « Pour contourner ce problème, nous faisons un pronostic sur les cours d’où seront fort probablement tirées les questions, ce qui suppose une connaissance précise du contenu des épreuves de cet examen, au moins durant les trois ou quatre années précédentes », lance une redoublante de 3e AS lettres et philosophie au lycée Draoui de Boumerdès. Une telle conviction est désormais bien ancrée dans le mental des lycéens d’aujourd’hui. D’ailleurs, l’on a de plus en plus tendance, et ce dans toutes les régions d’Algérie, à évaluer la compétence du professeur de lycée à sa capacité de faire le bon pronostic sur les sujets du bac, relatifs à la matière enseignée. On oublie, ainsi, chose paradoxale, que le bac est, depuis l’époque de Napoléon Bonaparte, un diplôme universitaire, un visa d’accès vers d’autres études supérieures et vers des connaissances plus approfondie

Salim Haddou

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