Démangeaisons, rougeurs, tiraillements, picotements… Aux petits et grands maux des épidermes intolérants et sensibles, les bons remèdes.
Impossible d’emprunter le maquillage d’une amie sans se couvrir de plaques. Difficile de se laver avec un savon quelconque sans que la peau tire illico après la douche. Impensable de rester coincée dans des embouteillages sans ressentir des picotements sur le visage…
Eh oui, lorsqu’on a la peau sensible, elle réagit à tous les facteurs d’ordinaire tolérés par des épidermes normaux, dotés d’une barrière cutanée efficace. Victime d’un seuil de réactivité très bas dû à sa physiologie, la peau dite sensible subit, quant à elle, une cascade inflammatoire. Cela se traduit par un inconfort cutané ou irritation subjective, qui se ressent plus qu’il ne se voit. Pourtant, les démangeaisons, tiraillements, et autres échauffements qui se manifestent quotidiennement avec plus ou moins d’intensité sont à considérer pour diagnostiquer la fragilité de sa peau et lui apporter le réconfort qu’elle réclame.
Pollution et stress
En constante augmentation, le phénomène peau sensible touche aujourd’hui près de deux femmes sur trois. De plus en plus de gens sont concernés par cette problématique. Cette tendance est plus connue chez les femmes, car elles sont plus nombreuses à consulter que les hommes. Une des principales raisons de cette escalade des peaux réactives repose, entre autres, sur l’accroissement de la pollution et du stress. Ces deux facteurs révèlent un terrain favorable, voire déclenchent des intolérances cutanées.
Identifier son problème pour trouver sa solution
Sèche, grasse, mixte… Tout le monde sait à peu près déterminer son type de peau et agir en conséquence pour répondre à ses besoins. En revanche, on peine davantage à faire la distinction entre une peau réactive, une peau irritée ou une peau allergique.
Une nature réactive
Les épidermes intolérants réagissent à de nombreux facteurs, isolés ou combinés. Les causes de cette sensibilité extrême peuvent avoir différentes origines.
•Vasculaire. La paroi des vaisseaux sanguins est fragile et réagit sous l’influence de facteurs externes comme les épices ou l’alcool.
•Environnementale. Le vent, la sécheresse, le froid ou la pollution peuvent entraîner des sensations de picotements ou de brûlure.
•De contact. Une réaction cutanée peut être déclenchée par l’application d’un élément contenant un ingrédient mal toléré.
• Atopique. Une peau sujette à un eczéma ou à un psoriasis reste prédisposée à une hyper réactivité. Quelle différence ?
•Peaux allergiques. Elles réagissent à des ingrédients présents dans des produits qu’elles ne tolèrent pas. Mais une peau allergique n’est pas forcément réactive ou sensible.
• Peaux irritées. Elles présentent des lésions comme rougeurs, plaques. Ces manifestations sont la résultante d’un terrain fragile.
• Peaux dites sensibles. Elles sont plus intolérantes que les autres et subissent les agressions de façon plus brutale.
Prévenir au lieu de guérir
Peaux allergiques. Une barrière cutanée, si robuste soit-elle, n’est pas résistante à toute épreuve. Pour continuer à remplir son rôle de bouclier et faire face aux agressions extérieures, elle réclame prudence et attentions. En effet, si l’on fragilise une peau normale, elle peut se révéler sensible. Prise de médicament contre l’acné rasages fréquents, peelings, gommages abrasifs, abus de soleil… sont autant de détracteurs de la barrière cutanée. Heureusement, il suffit d’arrêter de l’agresser pour qu’une peau normale recouvre son état d’origine. Reste bien sûr à continuer de lui offrir des soins douceur au quotidien.
Terrains favorables
Le syndrome peau sensible peut se révéler à n’importe quel moment de la vie. Il concerne en général les personnes qui ont entre 25 et 55 ans, mais connaît des terrains de prédilection, les peaux sèches et les peaux claires ont plus de prédispositions que les peaux mates. Il peut également y avoir un pic au moment de la pré ménopause. Le phénomène déclencheur est difficilement identifiable, mais il est lié à une base neurosensible et inflammatoire chez ces personnes.
Nettoyer en douceur
Épargner à la peau de tout ce qui peut agresser son film hydrolipidique. commencer par éviter au quotidien de la mettre en contact avec des substances qu’elle ne tolère pas, comme l’eau trop calcaire et les savons alcalins types savon de Marseille.
• Pour nettoyer le matin ou compléter le démaquillage, optez pour des produits sans rinçage, comme les toniques apaisants.
• Préférez les laits démaquillants ou les eaux micellaires à appliquer avec un coton aux pains dermatologiques ou gels moussants.
• La sensibilité de la peau ne se limitant pas au visage, évitez de prendre trop de bains ou de multiplier les douches.
Apaiser au quotidien
La réponse apportée aux peaux sensibles est essentiellement cosmétique. Le choix de vos produits de soins est donc ici essentiel. Pour contrôler la cascade inflammatoire qui menace l’épiderme en permanence, misez sur des crèmes émollientes enrichies en actifs anti-inflammatoires. Appliquées quotidiennement, elles restructurent la barrière cutanée et apaisent.
Ménager la peau
Vous l’aurez compris, les peaux fragiles réclament plus d’attentions que les autres. Bien choisir les produits. Vigilance aussi sur les produits de maquillage. Bien souvent, les produits de maquillage, même hypoallergéniques, contiennent des ingrédients trop agressifs qui risquent de provoquer rougeurs et tiraillements. Orientez-vous vers les produits les plus neutres possible, ou mieux vers les gammes de maquillage spécifiquement conçues pour les peaux sensibles, vendues en pharmacie ou parapharmacie.