Le projet de jumelage entre la ville de Tizi-Ouzou et celle de La Roche-sur-Yon (Vendée) est en cours de finalisation entre les responsables des deux municipalités. C’est ce qui a été révélé lors d’une conférence de presse, tenue conjointement, hier après-midi, au niveau de la salle des conférences de l’hôtel Lalla Khedidja, par les élus de l’Assemblée Populaire Communale de Tizi-Ouzou et une délégation d’élus de la ville de La Roche-sur-Yon. En effet, une délégation de la ville vendéenne (Loire Atlantique), conduite par Tarek Tarrouche, adjoint au maire délégué aux relations internationales, séjourne à Tizi-Ouzou depuis samedi dernier, afin de relancer le projet de jumelage entre les deux villes dont les bases ont été établis depuis 1988. Durant son séjour, ladite délégation, composée de six personnes, notamment des élus et des cadres associatifs de la municipalité Yonnaise, a eu un programme d’activités élaboré conjointement par les élus des deux municipalités. Depuis samedi dernier, plusieurs réunions de travail ont été organisées, ainsi que de nombreuses rencontres avec la société civile, selon les conférenciers. L’équipe municipale de l’APC de Tizi-Ouzou, conduite par la présidente de la commission déléguée à l’urbanisme, au tourisme, à l’artisanat et aux relations extérieures, Djazia Asmani en l’occurrence, aurait proposée un programme riche qui a permis d’avancer sur les grands axes de la coopération à développer pour les prochains mois et années. « Nous avons tenu une réunion, dimanche dernier, au niveau du siège de l’APC de Tizi-Ouzou, en présence des élus et de nombreux invités. Une autre réunion s’est tenue, ce matin (Hier matin, NDLR), avec de nombreux représentants d’associations, suivie d’une autre avec quelques comités de quartiers et villages, dans le but de faire le bilan et d’établir les perspectives du jumelage entre les deux villes », a-t-elle précisé en ajoutant que « ce projet n’a pas eu de suite depuis 2008. Nous avons, donc, décidé de le relancer. Mais c’est à la société civile de se prendre en main maintenant. Car nous, nous ne sommes que des intermédiaires ». Quand à M. Tarrouche, il dira que « cette visite devra donner un sens et une continuité à ce projet de jumelage, qui ne date pas d’aujourd’hui, mais depuis un quart de siècle, tout en donnant de l’ampleur aux différents axes de partenariat déjà développés. Nous sommes là pour revitaliser un petit peu ce jumelage. Il y a une très grande attente à La Roche-sur-Yon. Nous sommes venus également pour atteindre des objectifs bien précis. Je pense que dans l’ensemble ça a été pratiquement atteint. Car, tout simplement, nous allons travailler ensemble pour le renforcement des capacités, avec des échanges de pratiques entre nos deux administrations. Ce sont des préoccupations communes qui sont celles de tous les jours, notamment concernant l’urbanisme, l’environnement et les travaux publics. Mais aussi une invitation à la société civile, à travers vous, à s’intéresser à ce jumelage et à y participer. Nous sommes ravis et agréablement surpris par la dynamique et la volonté des jeunes et des moins jeunes de la région pour ce jumelage. Une expérience ne peut valoir que si elle est partagée. Aujourd’hui, l’avenir est en Algérie, grâce à sa jeunesse. Car l’Europe est vieille. Nous avons également besoin de vous, économiquement ». L’adjoint au maire de la Roche-Sur-Yon conclura en assurant que lui et ses collègues ne sont pas là pour faire la fête, mais plutôt pour la mise en place d’un système d’échanges entre les deux villes. « Je tiens à rendre hommage aux kabyles, qui sont polyglottes et qui sont plein d’espoir, dans une si belle région. Je tiens à préciser que nous sommes juste des facilitateurs d’échanges, c’est à la société civile de s’y intéresser ». Mme Asmani, la coordinatrice de ce jumelage, indiquera qu’il « faut faire sortir Tizi-Ouzou de l’anonymat. C’est le moment de tout prendre en main et de redorer le blason de notre ville en lui donnant une image internationale, comme ce fut le cas dans le temps ». La ville de La Roche-sur-Yon est située à l’ouest de la France, sur la côte atlantique de l’hexagone, dans la région du pays de la Loire. Cette ville de 54 000 habitants est la capitale de la Vendée. Elle a été fondée par Napoléon en 1804. C’est une ville, aujourd’hui, principalement administrative. Elle compte, sur son territoire, quelques grandes entreprises et de nombreuses PME/PMI.
Samira Bouabdellah