«C’était un moment émouvant»

Partager

Après avoir participé à la soixante-sixième édition du festival du cinéma de Cannes, avec la présentation de son documentaire sur le village d’Aït Ouavane, le jeune réalisateur Rabah Bellili est revenu avec le prix d’encouragement du jury. Nous avons rencontré à la cérémonie de clôture de la quatrième édition du festival local de la musique traditionnelle « Idhabalène » de Tizi-Gheniff et il a bien voulu partager avec nous ses souvenirs de ce voyage.

La Dépêche de Kabylie : Vous venez de participer à la 66ème édition du festival du cinéma de Cannes avec votre documentaire sur le village kabyle d’Aït Ouavane, qu’est ce que vous en gardez ?

Rabah Bellili : Comme je vous l’avais confié à la veille de mon départ, cette participation, que j’appréhendais beaucoup, est déjà une consécration pour moi. Quant au résultat, il a été satisfaisant puisque j’ai obtenu le prix d’encouragement du jury qui va m’ouvrir beaucoup de portes.

Comment a eu lieu la projection ? Elle était publique ? 

C’est vrai que beaucoup de gens ignorent tout de cette énorme organisation, bien huilée. Mais ce qu’il faut savoir c’est que les projections concernent les festivaliers qui doivent être invités par le réalisateur. En ce qui concerne mon documentaire, il a été projeté à la salle du palier 2 qui a une capacité de 68 spectateurs que j’avais invité personnellement, dont le réalisateur Mohamed Bouchareb et Yanis Koucim. Ce dernier a présenté ‘’La Nuit’’ et fut le président du jury au 1er festival du cinéma Amazigh, à Tizi-Ouzou, où j’avais obtenu le 1er prix. Nous étions dans la même catégorie.

Qu’est-ce qui s’est passé par la suite ?

 Bien sûr, j’avais la chance d’avoir à mes côtés, pour les débats, la célèbre traductrice russe  qui parlait plusieurs longues, car j’avais convié des personnalités de différentes origines. Tout s’était bien déroulé.

Quelle a été la réaction des spectateurs ?

Ils furent très intéressés par le thème traité par mon documentaire. Ils étaient impressionnés, d’autant plus que la réalisation a été faite avec peu de moyens.

Pouvez-vous nous parler de cette fameuse montée des escaliers, dont tout le monde rêve ?

Aviez-vous le choix de votre tenue ?

Le costume noir et le nœud papillon sont obligatoires et c’est bien précisé sur l’invitation. En ce qui concerne les marches, je suis passé juste après le célèbre acteur Leonardo DiCaprio. C’était un moment émouvant. Mais j’aurai aimé être accompagné par des amis qui auraient partagé ma joie. 

Qu’est-ce qui vous a le plus impressionné ?

Il faut savoir que le festival de Cannes est impressionnant par son organisation très perfectionnée. La ville de Cannes toute entière, avec ses rues, ses boulevards et ses plages accueille le festival. Tout le monde y participe, du petit épicier aux plus illustres réalisateurs ou patrons de chaînes de télévision. C’est tout ça qui fait le festival de Cannes.

Avez-vous eu l’occasion de rencontrer et de discuter avec des célébrités du cinéma mondial ?

C’est aussi ça Cannes. Effectivement, j’ai eu le plaisir de rencontrer Mohamed Bouchareb qui était venu à ma projection, la cinéaste libanaise Kamine Ouridia, l’américaine Carole Giovanni et beaucoup d’autres.

Et où vous a-t-on logé ? 

D’abord au célèbre palace ‘’Le Majectic’’ pendant deux nuits et le reste du séjour à la résidence ‘’Francia’’, en compagnie de plusieurs envoyés spéciaux des chaînes de télévision.

Avant de conclure, quel est votre prochain projet ?

Avec ce prix d’encouragement que je viens d’obtenir, j’aurai la chance de participer, au mois de janvier prochain, au festival du cinéma de Genève (Suisse) avec un nouveau produit dont la conception a déjà été retenue par les organisateurs qui vont apporter leur aide pour sa concrétisation. Pour terminer, je tiens à renouveler mes remerciements à toute l’équipe de La Dépêche de Kabylie, comme j’adresse un grand bonjour au village d’Aït Ouavane.    

  Essaïd Mouas

Partager