Des citoyens donnent l’exemple à Aokas

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Le 5 juin de chaque année, on célèbre la journée mondiale de l’environnement. Et pourtant presque rien n’a été fait pour le sauvegarder dans la région de Béjaïa, plus particulièrement au niveau des villes côtières, à l’image d’Aokas, qui accueille des milliers de touristes, à chaque saison estivale.  Polluée par la décharge balnéaire qui dissuade, de plus en plus, les estivants, la coquette commune d’Aokas est également souillée par les nombreuses décharges à ciel ouvert qui encombrent ses villages et sites touristiques. C’est le cas de la route dite touristique du cap, largement fréquentée par les vacanciers qui continuent, malgré tout, de fréquenter cette station balnéaire.  Cette année, comme il est maintenant de coutume, les jeunes, qui y activent, notamment en période estivale, en tant que gardiens de parking, ont entamé depuis quelques jours une grande opération de volontariat. Armés de bêches,  pelles et brouettes, ils se sont mis au travail et ont  nettoyé les environs des détritus et autres bouteilles vides pour offrir un endroit propre et agréable aux touristes qui s’y rendront cet été. « Nous le faisons à chaque approche de l’été car la mairie ne le fait jamais. Il y va de notre gagne-pain en été nous devons sauvegarder les lieux et les maintenir propres », dira Tarik, l’un de ces jeunes volontaires, rencontrés avant-hier. La route du cap est l’un des sites touristiques, les plus fréquentés par les vacanciers. Alors que l’on attendait une enveloppe financière pour son aménagement, voilà que les services compétents décident de bitumer un tronçon de cette route en laissant l’autre partie en état de délabrement total. Effectivement, seule la route menant du carrefour de la ville jusqu’à l’entrée de la résidence, propriété de la 5e région militaire, est goudronnée et le tronçon restant, à savoir, à partir  de ce lieu jusqu’au Cap, soit sur une longueur n’excédant pas les trois cent mètres, est abandonné à son triste sort. «  Comment a-t-on décidé d’aménager une partie et de laisser l’autre ? », s’interrogera un citoyen qui a vite fait de conclure que c’est certainement pour répondre favorablement à la demande des services de l’armée, à moins, ajoutera-t-il, que ce ne soit ces mêmes services qui aient décidé de le faire sur leurs propres fonds. La question reste posée. Dans le même volet de la propreté de l’environnement, les citoyens s’impatientent de voir les autorités tenir leurs promesses de délocalisation de la décharge balnéaire vers le site choisi par le bureau d’études qui n’est autre, d’après les services de l’APC, que celui ayant abrité auparavant la décharge communale. Au niveau des cités de la ville, comme nous l’avions rapporté dans l’une de nos éditions précédentes, ce sont les habitants qui ont pris le taureau par les cornes pour se constituer en associations et  se prendre en charge, en sollicitant les services étatiques et les âmes charitables des aides pour pouvoir relever le défi de redonner une âme à leurs quartiers respectifs. Animés d’une bonne volonté les habitants des cités des 60 logements, 80 logements et 215 logements, se sont attelés depuis quelques mois à aérer leur environnement immédiat en purifiant leurs quartiers des nombreux détritus qui jonchaient  leurs espaces. Une bonne initiative qui commence à faire tâche d’huile et c’est tant mieux.

A. Gana

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