Cela faisait belle lurette que les habitants d’Aït Aggouacha attendaient le revêtement de la route d’Aboudide, qui relie leur commune à la daïra de Larbâa Nath-Irathen. Une distance de quatre kilomètres sépare ces deux localités. En effet, cet axe routier est dans un état déplorable, voire impraticable, par endroit, notamment en hiver. Pour se faire entendre, les habitants et les transporteurs de cette localité ont dû avoir recours à des actions de rue. En effet, ils ont à plusieurs reprises fermé la route à la circulation. L’axe routier est depuis très longtemps délaissé pourtant, il constitue l’une des plus importantes routes de la daïra. La caserne de la protection civile de LNI, le CfPA (centre de formation d’Aït Aggouacha), ainsi que plusieurs écoles, sont implantés sur cet axe. L’hiver dernier, les collégiens d’Aboudide ont dû faire la grève, car le verglas combiné au mauvais état de cette route rendait l’accès à leur établissement très difficile, même à pieds. Malgré cela, les autorités concernées sont restées impassibles et les habitants ont continué à souffrir durant des mois. Le président de l’APC de Larbâa Nath-Irathen nous a affirmé qu’enfin cette route vient de bénéficier de 04 millions de dinars pour son revêtement et son aménagement. Les travaux ont même été lancés, mais les dernières intempéries les ont interrompus. « Nous avons dû renforcer le réseau d’eau, refaire l’assainissement et les branchements en gaz. Et ce n’est qu’après l’achèvement de tous ces aménagements que nous pourrons passer à l’étape finale, celle du bitumage, cela nous évitera les rafistolages de dernière minute », nous ajoutera M. le maire. Voyant les travaux reprendre, les habitants reprennent leur souffle. « Nous allons enfin sortir de ce calvaire quotidien », nous dira un citoyen. Les usagers ne cachent pas leur soulagement et leur joie.
Youcef Ziad