Les incendies qui ont ravagés plusieurs dizaines d’hectares de champs en Kabylie, l’an dernier, ont mis la lumière sur l’un des problèmes majeurs dont se plaint le secteur de l’agriculture, à savoir le dossier relatif aux assurances contre les incendies. A cet effet, rencontré hier matin, au niveau de son siège sis à la rue Abane Ramdane, Mourad Si-Ahmed, directeur de la Caisse Régionale de mutualité agricole de Tizi-Ouzou (CRMA) indiquera que « la culture d’assurance est absente au niveau national pas seulement en Kabylie ». Il expliquera, que malgré les feux qui ont ravagés la Kabylie, l’an dernier, la donne n’a pas trop changé. Selon lui, il y a une certaine amélioration mais elle reste insuffisante. « Nous pouvons dire que de ce coté là il y a eu une amélioration par rapport à l’an dernier. C’est-à-dire il y a plus de cotisation, de déclarations et d’assurances qui dépasse les 5%, mais ça reste toujours peu », a-t-il précisé. Par ailleurs, il ajoutera « nous avons traités cinq dossiers d’indemnisations, que nous avons dédommagés par la suite, mais ils étaient tous relatifs aux céréales, notamment du côté ouest de la wilaya, à l’image de Draà El-Mizan». Interrogé sur la mise en place d’un éventuel dispositif pour sensibiliser plus de citoyen de la région, notre interlocuteur expliquera que « nous avons organisés des portes ouvertes et des journées d’informations et nous avons tentés avec différents moyens d’approcher notre clientèle ». Il affirmera également qu’ils ont procédés à l’ouverture de plusieurs bureaux un peu partout dans la wilaya. « Au total nous avons ouvert trois nouveaux bureaux depuis 2012, et nous comptons, bien sur, en ouvrir d’autres, durant l’année en cours. Nous essayerons de sensibiliser et de toucher le maximum de citoyens », a-t-il dit. Il conclura en affirmant que l’objectif de son service est de pouvoir toucher toute la wilaya en ouvrant des bureaux dans les infimes daïras de la wilaya, ainsi que la promotion de la culture de l’assurance. Pour rappel, en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Tizi-Ouzou, en octobre dernier, Rachid Benaïssa, ministre de l’agriculture et du développement rural avait exclu toute indemnisation financière des agriculteurs touchés par les incendies qui ont ravagé une bonne partie du patrimoine arboricole. Selon lui, le procédé des indemnisations a montré ses limites de par les expériences passées. Il a affirmé l’engagement de l’Etat à accompagner la relance des activités touchées par ces aléas naturels. M. Benaïssa n’a pas manqué de rappeler qu’en guise de cet accompagnement son département a accordé la plantation de 500 000 jeunes plants d’oliviers, tout en soutenant que les populations seront assistées à la demande pour reprendre leurs activités liées à l’agriculture notamment de montagne.
Samira Bouabdellah