L’informel encore et toujours !

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à peine quelques mois après l’opération coup de poing contre l’informel, effectuée au centre-ville d’Aïn Bessam, des centaines de marchands et vendeurs informels sont revenues occuper les boulevards et les quartiers.

Le retour en force du marché informel, s’il arrange les affaires des jeunes vendeurs à la sauvette, il en est différemment pour les riverains. C’est le cas des résidents du quartier « Les Tours » de la nouvelle ville, qui ne cesse de réclamer l’intervention des pouvoirs publics, afin d’éradiquer à nouveau ce marché informel érigé dans leur cité. « Cris, klaxons, bagarres, saleté détritus, c’est désormais  ce qui caractérise notre cité. D’ailleurs, les marchands informels, ne sont pas restés longtemps pour reprendre place, à peine quinze jours après l’opération d’éradication, ils n’ont pas hésité à se réinstaller ! », déplore l’un des habitants dudit quartier. La circulation automobile au niveau de cette artère, est complètement perturbée, avec tous les dangers que cela entraîne pour les piétons et les enfants notamment. Les commerçants légaux se plaignent également de cette situation, qui les pénalise dans leur propre gagne-pain, en croyant une concurrence déloyale. « Les vendeurs à la sauvette ne payent pas d’impôts et puis ils proposent des produits bas de gamme ou contrefaits. Le plus dangereux, c’est que des produits alimentaires sensibles, comme les yaourts, fromage, boites de tonne et de chocolat, sont exposé sur leurs étales ou à même le sol, sans la moindre condition de conservation et les clients, qui ne sont, malheureusement,  préoccupés que par les prix, achètent sans trop se poser de questions ! » se désole Karim, un épicier du quartier.  Ainsi et malgré les différentes plaintes déposées auprès des autorités locales, les vendeurs informels continuent d’envahir le quartier avec leurs charrettes et leurs camionnettes, de 6h du matin jusqu’à 23h. Un quotidien insupportable, selon les plaignants qui compte saisir le wali de Bouira. Les habitants soulignent, que les autorités locales ont pourtant aménagé depuis plusieurs années, un nouveau marché de proximité ainsi que deux centres commerciaux équipés de toutes les commodités, que ces vendeurs désertent à chaque fois, pour s’implanter au milieu de cette cité sous même les fenêtres des maisons. Une situation que les concernés déplorent, du fait qu’elle perturbe non seulement le calme du quartier mais également la sécurité et la scolarité de leurs enfants.

Oussama. K

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