Le sit-in dégénère en émeute

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Des affrontements ont éclaté hier, entre les locataires des 400 logements de Draâ Ben Khedda et les éléments de polices, près du siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. Les protestataires, par cette énième action, exigeaient de prendre possession de l’arrêté d’annulation des permis de construction d’habitations sur les espaces verts de leur cité. Un arrêté qui leur avait été promis par les hautes autorités de la wilaya, la semaine dernière. En effet, et d’après le vice-président du comité de quartier, association Thachvaylit Kerrih Amar, le chef de cabinet de la wilaya, ayant reçue la délégation jeudi dernier au niveau du siège de la wilaya, leur avait promis de saisir officiellement les coopérative privées pour arrêter les travaux de construction sur les espaces verts de la cité des 400 logements. Un document dont le comité de quartier devait prendre possession hier. Mais à leur arrivée, les protestataires ont compris que la question était toujours pendante et qu’aucune solution n’avait été envisagée pour mette un terme à ce qu’ils appelaient «le carnage du béton». Suite à cela, la tension est vite montée, s’emparant des manifestants venus nombreux pour un sit-in devant le siège de la wilaya. La semaine dernière, ils s’étaient contentés de fermer la rue Kesri Amar pendant plusieurs heures, mais hier les choses se sont envenimées et des affrontements ont éclaté entre les manifestants et les forces de l’ordre.  Les locataires de la cité des 400 logements de Draâ Ben Khedda s’en sont pris à l’entrée principale du siège de la wilaya, exigeant de voir le premier magistrat de la wilaya, pour établir le document. Ils ont été contenus par les services de l’ordre, ce qui engendra des affrontements. Les manifestants ont usé de cailloux qu’ils lançaient vers les éléments de la sûreté puis ont procédé à la fermeture de la route attenante au siège de la wilaya. D’après des témoins, des blessés auraient même été enregistrés de part et d’autre. Ayant duré une bonne partie de la matinée, les échauffourées ont enfin cessé en début d’après-midi, après qu’un autre rendez-vous a été accordé par le chef de cabinet aux représentants des manifestants. Il est prévu pour aujourd’hui, en marge d’un autre sit-in décidé en soutien pour la délégation de la cité.  D’après le vice-président du comité de quartier et association Tachvaylit « il faut agir dans l’immédiat afin d’arrêter le carnage », d’autant plus, expliquera-t-il, que 4 des 18 coopératives associées dans se projet de constructions sur les espace verts de la cité sont déjà sur place et leur chantier en cours. L’orateur affirmera : « habitants de la cité sont déterminés à aller au bout de leur action ».

T. Ch.

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