Le problème du foncier se pose avec acuité dans la commune de Tazmalt, car les réserves foncières relevant du patrimoine de la collectivité locale arrivent à saturation. Avec l’implantation, au niveau de la localité de Tiouririne, des centaines de logements sociaux et une infrastructure hospitalière, dont les travaux sont en cours d’exécution, le foncier public est en passe d’épuiser ses dernières cartouches. « Le développement de notre commune est drastiquement limité par la rareté des poches foncières, si bien que les projets risquent à l’avenir de se retrouver dans l’impasse, si la situation actuelle perdure », prévient un élu de l’APC de Tazmalt. Pour notre interlocuteur, la seule échappatoire pour s’extraire de cette ornière, réside dans la révision de l’actuel plan du directeur d’aménagement urbain, en intégrant dans la zone urbanistique, une partie du domaine de l’Etat. Une mesure subordonnée à l’appropriation des terres sous régime forestier ou à vocation agricole, en les versant dans le portefeuille de la collectivité locale. Une lueur d’espoir vient de l’inscription de toute perspective de développement dans l’intercommunalité. Ce projet, quoi qu’encore en réflexion, pourrait offrir une formidable opportunité pour toute la région de la haute Soummam, de se mettre en orbite sur la navette du développement économique. L’opération de cadastrage dont la circonscription a fait l’objet, il y a de cela près de 30 ans, fut une «catastrophe », selon le terme récurrent des citoyens de Tazmalt. « Cette opération a été bâclée de bout en bout. On a fait en sorte qu’il n’y avait ni publicité appropriée, ni campagne de sensibilisation en direction des propriétaires terriens, sur le bien fondé et les avantages qu’on peut en tirer », déplore notre interlocuteur. Résultat des courses, l’opération cadastrale a engendré plus de problèmes qu’elle n’en a résolus. « Il y a eu des omissions, des anomalies et des irrégularités à foison dans ce plan cadastral », soutient un responsable de l’APC, selon lequel cet état de fait a accentué la croissance des constructions illicites aux quatre coins de la commune. Selon des témoignages corroborés, même le programme de promotion de l’habitat rural, financé par le biais du fonds national du logement (FONAL), connait de sérieuses difficultés dans sa mise en œuvre. La plupart des souscripteurs à cette formule, nous confie-t-on, ne détiennent pas de livrets fonciers, ce qui fait qu’ils ne peuvent prétendre à l’établissement d’un certificat de possession.
N. Maouche