Au troisième et dernier jour de la grève nationale, enclenchée par les travailleurs de la santé publique, affiliés au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), la mobilisation a été maintenue à 65%, sur l’ensemble du territoire national. Enclenché depuis un mois, ce mouvement de grève de trois jours, cyclique et hebdomadaire, a mobilisé tous les travailleurs de la santé publique, les médecins, les paramédicaux, les ouvriers professionnels, les agents d’entretien, les chauffeurs et les corps communs. « La forte mobilisation des travailleurs de la santé publique renseigne sur la prise de conscience de ces protestataires de la légitimité de leur action et de leur détermination à arracher leurs droits », nous a signifié le président de la fédération nationale des travailleurs de la santé publique, M. Miloud Ben Messaoud. Ce syndicaliste rappellera que « les travailleurs de la santé publique ont eu recours à cette action pour protester contre les promesses mensongères de la tutelle quant à la prise en charge de leur plate-forme des revendications professionnelles, contre la chute du pouvoir d’achat et contre les restrictions des libertés syndicales et la répression des représentants syndicaux ». Notre interlocuteur ajoutera que les travailleurs de la santé publique prévoient un sit-in national, lundi prochain, devant le siège du ministère de la Santé de la Population et de la Réforme hospitalière, à Alger. Il y a lieu de rappeler que la Fédération nationale des travailleurs de la santé publique exige, « l’unification du pourcentage des primes et l’indemnité à 40%, ainsi que la révision du statut des paramédicaux, notamment celui des infirmiers qualifiés, de manière à permettre de revoir leur classification, la révision du statut particulier des corps communs, ouvriers professionnels, agents et chauffeurs, ainsi que l’intégration de tous les travailleurs contractuels et ceux exerçant dans le cadre du filet social dans leurs postes respectifs ». La fédération en question revendique aussi : « la titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires dont le nombre dépasse 24 000, la révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation des primes de contagion pour tous les travailleurs de secteur ».
L.O.CH
