marche des chômeurs hier

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Des dizaines de chômeurs et travailleurs du pré-emploi ont défilé hier matin, dans les rues de Béjaïa, à l’appel de la Coordination Nationale pour la défense des droits des chômeurs et du collectif local des chômeurs (CNDDC). Ils se sont réunis, avant-hier, au niveau de la résidence universitaire de Targua Ouzemour, en présence des étudiants et des syndicalistes. Une marche qui s’est ébranlée de la Maison de la Culture vers le siège de la wilaya, où s’était tenue une prise de parole. Après avoir organisée plus de dix marches au niveau national, la CNDDC, à sa tête Tahar Belabès, a débarqué hier, dans la capitale des Hammadites, avec toujours les mêmes slogans, « un travail décent pour tous» « notre combat est national ». La marche d’hier, à l’instar de toutes celles organisées au niveau des autres wilayas, est une réponse aux autorités qui voulaient « régionaliser » la première marche de la CNDDC, à Ouargla. « Le but de nos actions dans différentes wilayas du pays, c’est de dire aux autorités qui nous accusent de régionalisme, ou pire encore de séparatisme, que le combat d’un chômeur du sud ou de celui du nord, ne fait qu’un, et de revendiquer des postes d’emploi pour tous, ainsi que de dénoncer la précarité du travail », a affirmé lors de la marche d’hier, Tahar Belabès, coordinateur du mouvement des chômeurs. Et de dénoncer « le but des autorités est de faire comprendre à l’opinion publique que le chômage est spécifique aux wilayas du sud, alors que ce sont tous les jeunes de notre pays qui en souffrent. Ces manœuvres visent à nous diviser pour noyer nos revendications dans le silence ». Même son de cloche chez Achour Sana, coordinateur local des chômeurs, « nous voulons que notre lutte soit celle de tous les opprimés, dont les chômeurs, les étudiants et les travailleurs précaires, et nous voulons aussi nous débarrasser de l’étiquette régionaliste que les autorités tachent de nous coller sur le dos afin de nous affaiblir », dira ce dernier. Les contractuels et les travailleurs du pré-emploi se sont, eux aussi, joints à la marche des chômeurs d’hier. « Nous disons non à la précarisation du travail et nous demandons l’intégration de tous les contractuels et l’annulation de recrutement par le biais des dispositifs d’embauche tels que l’ANEM et la DAS et du pré-emploi en général », réclamait a vive voix, le représentant des pré-emploi de Béjaïa, lors de la prise de parole, d’hier, en face du siège de la wilaya. Les recrutés à l’aide de ces dispositifs, selon lui, ne sont que « des chômeurs déguisés en travailleurs, dans le seul but de calmer les esprits momentanément », a-t-il décrié.

M.H. Khodja

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