L’Etablissement hospitalier Krim Belkacem de Draâ El-Mizan ne rate aucune occasion pour renflouer sa banque de sang. Cette fois-ci, et à l’occasion de la journée mondiale du don de sang, il a organisé avant-hier, une journée de récolte de sang au niveau du service épidémiologie et de médecine préventive (SEMP), face à la mosquée du centre-ville. Dès huit heures du matin, les médecins et les agents paramédicaux de l’hôpital ont pris place en cet endroit où a été prévue cette collecte, selon un communiqué affiché partout dans la ville de Draâ El Mizan. Ce n’est que vers 9h que les premiers donneurs ont commencé à prendre d’assaut cette structure sanitaire. « C’est devenu pour moi une habitude. Dès que j’entends qu’il y a une collecte de sang, je viens. C’est plus qu’un devoir, quand on sait que chacun de nous ne peut pas vivre sans sang. Je sais qu’une goutte de mon sang peut sauver une vie », nous dira un donneur qui fut lui-même victime d’un accident, il y a quelques années. Et de poursuivre: » Si je suis encore en vie, c’est grâce à des volontaires qui étaient venus et fait don de leur sang alors que j’étais dans un état comateux ». Au fil des heures, les services étaient submergés d’autant plus que cette collecte a eu lieu le week-end. Il a fallu beaucoup de patience aux donneurs pour ne pas rentrer chez eux sans avoir accompli ce geste ô combien salvateur. « Comme vous voyez, l’engouement est grand et nous faisons tout pour remplir le maximum de poches », nous confiera une source proche du service. En tout cas, cette journée a été fructueuse au regard du nombre de personnes venues, notamment après la prière du vendredi où les imams ont mis en exergue l’importance du geste du don de sang. S’appuyant sur un verset coranique, l’un d’eux expliquera que celui qui sauve une vie, c’est comme s’il sauvait l’humanité entière. Plus de 200 personnes ont ainsi offert un peu de leur sang. Cela a réjoui les organisateurs qui ont promis d’organiser, comme chaque année durant le mois de Ramadhan, d’autres collectes. » C’est une grande réussite », conclura un agent du SEMP.
Amar Ouramdane