Beaucoup de centres de correction des épreuves du BAC souffrent d’un déficit flagrant en matière de correcteurs.
La carence a été enregistrée dans la majorité des matières, particulièrement les mathématiques et les langues étrangères. Le porte-parole du conseil des lycées d’Algérie (CLA) a attribué l’absentéisme des enseignants correcteurs aux très mauvaises conditions de travail, dont l’absence de climatisation, d’hébergement et de restauration. « 30% des enseignants-correcteurs réquisitionnés n’ont pas rejoint les centres de correction », a affirmé le porte-parole du CLA, M. Idir Achour, contacté hier au téléphone. De ce fait, les directeurs d’établissement et des inspecteurs ont fait appel à des enseignants non réquisitionnés. Ce syndicaliste a cité à titre illustratif le centre de correction de la wilaya de Chlef qui a carrément fermé ses portes et suspendu toute activité. D’après la même source, les enseignants correcteurs de ce centre de correction de la wilaya de Chlef ont observé un mouvement de grève de trois jours afin de dénoncer l’absence de climatisation. « Les copies du Baccalauréat ont été à cet effet renvoyées à Alger dans le but d’éviter tout retard dans la procédure de correction, entamée dimanche passé », a expliqué notre interlocuteur. Le porte-parole du CLA a pointé du doigt l’administration, précisant que cette dernière n’a pas convoqué un nombre suffisant d’enseignants pour la correction des copies du BAC, session juin 2013. « L’administration fait des calculs administratifs et non pédagogiques », a fulminé la même source. Ce syndicaliste fera savoir en outre, que la première correction a pris fin hier, tandis que la deuxième correction sera entamée aujourd’hui. Par ailleurs le conseil des lycées d’Algérie a déploré avec force les conditions déplorables dans lesquelles travaillent les enseignants correcteurs. Ces derniers, a-t-il affirmé « travaillent dans des salles non climatisés et la restauration laisse à désirer ». « Des températures caniculaires, dans des centres dénués d’eau potable, de climatisation et de restauration, sans oublier l’insalubrité des lieux », a-t-il encore déploré. S’agissant des incidents qui ont émaillé certaines épreuves du BAC, le CLA condamne fermement « le comportement des candidats tricheurs, qui portent atteinte à la valeur du diplôme officiel qu’est le BAC ».
L.O.CH

