Que faire pour les polytraumatisés ?

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Une journée de formation a été organisée, le week-end dernier, par les traumatologues de la wilaya de Béjaïa au niveau de l’auditorium du campus de Targua Ouzemmour.

Elle a porté sur les problèmes rencontrés sur le terrain dans la prise en charge des malades polytraumatisés et les solutions effectives qui doivent être apportées, afin de sauver des vies supplémentaires. Chaque année, constate le Dr. Kara, qui a présidé la séance, des dizaines de gens, qui subissent des traumatismes après des accidents, succombent à leurs blessures à cause d’une désorganisation générale de l’intervention qui va des premiers gestes jusqu’à l’étape de la rééducation. Le constat est plus alarmant quand le malade est polytraumatisé c’est-à-dire, quand il subit plusieurs traumatismes à la fois. Des cas compliqués qui nécessitent le maximum de compétences, une intervention rapide et des moyens adéquats. Traumatologues, radiologues, pédiatres, médecins rééducateurs, chirurgiens, en présence du directeur de la santé de Béjaïa, se sont réunis et se sont fixés comme objectif de diminuer le taux de mortalité s’agissant des cas de traumatisés ou de polytraumatisés que causent les accidents de travail, les chutes et à plus grande mesure les accidents de la routes qui restent, selon les médecins, la cause principale des poly-traumatismes. Les cas les plus récurrents restent, selon les médecins, les syndromes « du tableau de bord » et « du  coude de la portière ». Le premier cause des traumatismes graves au niveau des genoux, du fémur et du bassin. Le second, quant à lui, cause des traumatismes du coude. Des cas compliqués, mais connus, ce qui pourrait être un avantage pour la maîtrise de leur traitement. Pour le docteur Kara, l’organisation prime sur tout. Le traitement des cas aussi graves est un travail pluridisciplinaire nécessitant l’intervention de tous les spécialistes. Selon lui, le travail commence dès l’intervention des pompiers, c’est-à-dire à partir des premiers gestes qui prépareront l’accidenté pour la prise en charge à l’hôpital. Ces premiers gestes, que sont la réanimation, le secourisme de base, doivent au temps normal être accompagnés d’un travail de référence, c’est-à-dire, une fiche de référence qui préparera le terrain au staff opératoire. Le directeur de la santé pour sa part, préconise la formation d’urgentistes, notamment chez les pompiers, pour une intervention plus efficace. En plus du volet compétence, le Dr Kara estime que de gros efforts doivent être apportés en terme de moyens, à l’exemple de la dotation de tous les centres médicaux de services de radiologie, surtout ceux de la périphérie de la ville de Béjaïa, l’amélioration du transport, la réduction du temps d’intervention et l’amélioration de la qualité de communication entre les différents services.

M.H. Khodja

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