Pour illustrer la carrière de cet ancien gardien international, on dira qu’il aura été celui qui a battu tous les records. D’abord celui du fair-play, qu’il partage avec Salhi Abdelhamid, mais aussi celui d’avoir tenu 19 matchs sans encaisser le moindre but, dépassant ainsi l’Italien Dino Zoff.
La Dépêche de Kabylie : Pouvez-vous nous retracer brièvement votre carrière ?
El Hadi Larbi : J’ai débuté au Rapid de Belcourt, je suis ensuite passé par l’US Santé le WAB, la JSEB, avant d’atterrir à la JSK, puis un passage en Tunisie. Une carrière pleine en tous points de vue et dans le fair-play absolu.
Aujourd’hui, vous êtes à l’académie de Béjaïa…
Bien que j’ai énormément de choses à léguer aux gardiens de but, c’est par hasard que j’ai intégré l’académie de Béjaïa, lors d’un stage. J’y suis depuis décembre 2012.
Qu’avez-vous fait depuis ?
Beaucoup de travail, avec un groupe qui connait ses missions. Nous avons, également, fait un stage à Ouargla où nous avons créé sur place une école. C’est en ce sens que nous voulons travailler, car la pate existe.
Combien de gardiens sont aujourd’hui à l’école ?
Il y en a 29, dont 8 excellents qui ont été choisis pour participer au tournoi, ceux-là sont des U-13. Les autres sont âgés de 9 à 12 ans et doivent encore travailler.
Quel est le but de ce tournoi et est-il suffisant ?
Aussi bien le nombre des écoles que celui des tournois, demeurent insuffisants. On ne peut tout évaluer en un seul tournoi, il faut multiplier ce genre de compétitions. Nous devons aussi aller en ce sens. C’est lors de ces tournois que nous examinons à fond nos gardiens et que nous pourrions dire s’ils sont prêts.
Donc, il faut multiplier les tournois ?
C’est une nécessité pour nos jeunes qui ne connaissent pas encore la compétition, mais ils doivent s’y préparer et y être prêts en tous points de vue.
Avez-vous des éléments prêts, sinon, quand le seront-ils ?
Je pense que lors du 4ème tournoi, qui sera, nous l’espérons, international, nous pourrions évaluer et remettre des quitus et même en placer quelques uns dans des clubs.
Vous dites tournoi international ?
Oui, nous comptons inviter des pays étrangers, à l’image de la Hollande qui est un exemple. L’AJAX, à elle seule, dispose de 69 écoles.
Un dernier mot ?
Il est important de regarder un peu dans cette direction et investir dans les écoles qui sont la véritable relève du foot de demain. Il est inconcevable qu’une grande équipe ne donne pas le minimum pour ses jeunes.
M. O.