La troisième session ordinaire de l’Assemblée populaire de wilaya (APW) de Bouira, s’est tenue durant les journées de dimanche et de lundi derniers. Ainsi, et dans une ambiance qui sentait déjà les vacances, les élus de la wilaya ont abordé certains points contenus dans l’agenda de cette dernière session du 1er semestre 2013. En effet, la journée du dimanche a été consacrée à l’examen des recommandations faites par certains élus, lors de la session de mars dernier et aussi à l’adoption du budget supplémentaire (BS) pour l’exercice en cours.Cette rallonge, faut-il le préciser, n’a pas été beaucoup remaniée par rapport au Budget primitif (BP). Cette dernière, qui comprend notamment les frais de gestion et d’équipement, a été évalué à très exactement 4.892.256.433, 79 DA, et est passé pour ainsi dire, comme une lettre à la poste. Ainsi, les élus de tous bords confondus n’ont pas mis plus d’une demi-heure pour adopter le BS 2013. Dans le détail, ce budget inclut 735.797.568 DA, pour les divers services financiers de la wilaya, 182.374.000 DA affectés aux salaires des fonctionnaires permanents, 144.909.977DA ont été alloués aux équipements publiques des services de l’administration, 74.000.000 DA réservés à la réhabilitation des 34 chemins de wilaya que compte Bouira. Mais la somme qui retient l’attention, et qui à elle seule constitue plus de la moitié du BS 2013, est celle relative au volet de la sécurité. Ainsi, ce ne sont pas moins de 2 milliards et demi de dinars qui y sont consacrés, avec une légère précision, toutefois, qui stipule que cette somme provient de la caisse des collectivités locales et qu’elle est en partie destinée à la gestion du corps des gardes communaux. Aussi, les élus APW n’ont aucun droit de regard sur cette partie. C’est du moins ce que nous ont expliqué certains d’entre eux. « Le budget lié à la sécurité et la protection civile transite uniquement par notre assemblée. D’ailleurs, comme vous avez pu le constater, il a été expédié en moins de 5mn ». Pour ce qui est des œuvres sociales de l’enseignement, il hérite de 42.3000.000 DA. La somme de 196.896.201 DA, sera répartie entre les associations culturelles et sportives ainsi que la ligue de wilaya des sports scolaires. Mais ce qu’il convient d’appeler « le parent pauvre » de cette rallonge, notamment du fait de son importance, est sans conteste celui de l’hygiène publique, avec 11.995.200 DA seulement. Enfin, les divers services des APC, comme ceux de la maintenance des véhicules, du transport scolaire et de la voirie, obtiennent quant à eux 206.199.166 DA.
Des recommandations suivies à la lettre
Concernant les dites recommandations, elles touchent divers volets de la gestion de la wilaya, notamment dans les secteurs de l’éducation, l’aménagement urbain, la santé la sécurité…etc. Pour rappel, lors de la deuxième session de cette assemblée, certains élus avaient pointé du doigt les carences qui affectent les secteurs de la santé et celui de l’éducation, en indiquant que le premier était « malade » et le second à la dérive. Suite à ce triste constat, plusieurs propositions ont été introduites afin d’améliorer la situation de ces secteurs névralgiques. S’agissant de l’éducation, une commission mixte (DE – élus) a été mise sur pieds le 04 juin dernier, pour répertorier les insuffisances au niveau des différents établissements scolaires à travers l’ensemble de la wilaya, afin de préparer la prochaine rentrée 2013/2014. Les premières décisions prises par les mandataires étaient de procéder à la rénovation du CEM de la commune de Guerrouma, dans le cadre du programme intempéries. Cette réhabilitation, inclura la devanture, le réseau d’assainissement, la consolidation de l’édifice, mais aussi l’installation d’un système de chauffage, le tout pour un budget avoisinant les 26 millions de dinars. Dans le même sillage, il a été décidé que l’école primaire de Karib, relevant de la commune d’Aomar, sera fermée pour la rentrée prochaine, et ce, à titre préventif, en attendant qu’un plan de réhabilitation soit programmé tout en précisant que les écoliers seront délocalisés vers un autre établissement. En ce qui concerne le secteur de la santé plusieurs proposions ont été retenues comme celles d’offrir des conditions de travail dignes au personnel soignant, d’ouvrir des services d’urgence au niveau des polycliniques, de procéder à la réhabilitation de certains EPSP, mais aussi, et surtout, de renforcer les établissements sanitaires de la wilaya en médecins spécialistes et gynécologues. Dans ce sens, on a appris qu’une correspondance portant le n°1010 a été adressée au ministère de la Santé et de la Population, dans laquelle a été exposés, de manière détaillée, la pénurie de praticiens spécialistes. Ainsi, et selon les auteurs de ce document, l’EPH de Bouira manque de 8 médecins, dont 04 gynécologues, 02 radiologistes et 02 pédiatres. Celui d’Ain Bessam enregistre un déficit de 03 médecins, dont 02 gynécologues et 01 pédiatre. L’EPH de Lakhdaria, quant à lui, connaît un déficit de 02 radiologistes et l’EPH de M’Chedellah a besoin de 06 médecins spécialistes. Le thème de la sécurité a également été abordé par les différents élus, qui ont insisté sur le fait qu’un renforcement du dispositif sécuritaire au niveau de certains quartiers dits sensibles est plus que nécessaire, ont-ils souligné avant de passer à l’adoption du BS 2013.
Ramdane B.
