La Socerca d’Amizour dans l’impasse !

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« Toutes les institutions ayant un lien direct avec la Socerca avouent leur impuissance à trouver une solution définitive à notre cas, et laissent les travailleurs seuls face à une situation délicate et désespérée », déplore, d’emblée, le Conseil syndical de la Société de Céramique d’Amizour, dans une déclaration rendue publique dernièrement. 

Pour rappel, les carreleurs de la Socerca d’Amizour sont entrés en grève illimitée, depuis la mi-juin, pour réclamer « un plan de redressement de l’unité avec une dotation financière pour la rénovation de ses équipements », seule mesure à même de relancer cette entreprise et améliorer la situation socioprofessionnelle de ses salariés. Pour ce conseil syndical, la balle est désormais dans le camp de la tutelle et de la SGP. « Le plus important pour le Conseil, en ce moment, est d’être aux cotés des travailleurs et d’essayer, par tous les moyens possibles, d’ouvrir une brèche pour un dialogue constructif et honnête avec la SGP (IPRS). La vérité est que nul ne veux prendre la responsabilité pour trancher sur le sort de notre société. Les responsables doivent avoir le courage de prendre leurs responsabilités », insiste-t-on dans le même document. Selon une source au fait du dossier de la Socerca d’Amizour, dont le conflit perdure depuis plus de trois ans maintenant, la SGP aurait mis les travailleurs devant deux choix. Le premier est  la fermeture de l’unité d’Amizour, avec indemnisations des travailleurs pour «départ volontaire ». Le second est de doter cette unité d’un budget pour assurer sa relance économique. Toutefois, les travailleurs doivent patienter jusqu’en 2015 pour la concrétisation de la deuxième option. Interrogé par nos soins, pour donner son avis sur ce dossier, l’union de wilaya se dit opposée à la fermeture de la Socerca, qui demeure « un acquis » pour la wilaya de Béjaïa. « Le problème de la Socerca date de 2009. C’est une société qui souffre du manque d’investissement et de la vétusté de son équipement. Du coup, elle n’arrive pas à satisfaire la demande. Ce n’est pas une entreprise qui souffre d’un plan de charge. La dernière fois, la SGP leur a proposé le départ volontaire. Mais nous, nous refusons la fermeture de l’entreprise. Car, c’est un acquis pour la wilaya de Béjaïa et c’est l’une des entreprises les plus performantes au niveau national. Les pouvoirs publics ont accordé un plan d’investissement pour l’entreprise, mais qui va démarrer en 2015. C’est-à-dire dans deux ans. Les travailleurs sont devant deux choix, soit ils optent pour le départ volontaire ou ils restent impayés jusqu’en 2015 pour reprendre le travail. C’est un dossier qui est un peu flou. Nous sommes en train de faire des démarches, avec la fédération, pour arrêter une réunion avec la SGP des matériaux rouges, pour éclaircir certains points d’ombre concernant cette société », nous indiquera Abdelaziz Hamlaoui, le secrétaire général de l’Union de wilaya.

Boualem. Slimani.

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