L’unité Électro-Industrie (ex ENEL) de Fréha, dans la wilaya de Tizi-Ouzou, a connu, hier son deuxième jour de grève illimitée. Un mouvement de protestation, entamé mardi dernier, qui ne semble pas pour autant inquiéter les responsables. En effet, et d’après un des travailleurs, « aucun responsable n’est venu, depuis l’entame du mouvement de grève illimitée, afin de s’enquérir de la situation et des revendications des travailleurs ». Nous avons d’ailleurs tenté de joindre, à plusieurs reprises, le directeur de l’unité mais sans succès. Les travailleurs, dont une grande partie a adhéré au mot d’ordre, avant hier mardi, de grève illimitée qui paralyse, une fois de plus, l’Unité Électro-Industrie, sont montés au créneau à travers une « grève au poste », dans le but de « demander des comptes », déclare un travailleur. En effet, le mouvement avait pour but de dénoncer le fait que » notre quote-part du bénéfice de l’usine soit revu à la baisse », expliquait-il. Contacté par nos soins, ce travailleur dira : « Au début, on nous avait promis que cette prime soit de l’ordre de 57 000 dinars, mais on a appris que le montant de celle-ci ne sera que 23 000 dinars « . Notre source précisera que cette grève, décrétée illimitée, a été décidée « spontanément » par les travailleurs, mardi dernier, et affirmera, par ailleurs, que les travailleurs bénéficient du soutien de la section syndicale. Il estime aussi que les protestataires sont décidés à aller jusqu’au bout de leur mouvement, afin de « faire valoir nos droits ». Jusqu’à hier, personne n’est venu s’enquérir des revendications des travailleurs, qui se montraient décidés dans leur action. Ainsi donc, Électro-Industrie de Fréha, l’un des fleurons de l’industrie dans la wilaya de Tizi-Ouzou, fait encore parler de lui, quelques semaines à peine après le mouvement qui l’avait ébranlé au mois de mai dernier. Un mois qui a été marqué en effet, par une grève de prés d’une semaine, observée par ces mêmes travailleurs en guise de soutien à des syndicalistes de leur unité en grève de la faim. On avait pensé après la fin de ce mouvement, que tout était rentré définitivement dans l’ordre, mais voilà que l’entreprise replonge encore dans la crise, à moins qu’un compromis ne soit trouvé dans les plus brefs délais pour permettre à l’entreprise de reprendre du service.
T. C.
