L’hommage aux martyrs

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La commémoration de la bataille d’Icheridène, organisée par l’APC d’Aït Aggouacha, prendra fin aujourd’hui, samedi. L’évènement le plus attendu de cette célébration est sans doute le semi marathon, deuxième en son genre à être organisé auquel près de trois cent (300) participants, venus de plusieurs régions et wilayas, prendront part. Le départ de l’épreuve est prévu à la première station-service Naftal de Aïn El hammam. L’arrivée, quant à elle, se fera à la deuxième station- service du chef lieu, soit un parcours de 10 Kms.  Le programme de la célébration de la bataille d’Icheridène, annoncé par les organisateurs, a été suivi à la lettre et les festivités programmées pour la 1ère journée sont passées dans de bonnes conditions. Lors de la conférence qui s’est déroulée à la place du village, près du cimetière où sont enterrés les martyrs tombés lors de cette bataille, le conférencier, Me Kerdja, est longuement revenu sur la tactique et la manière avec laquelle les guerriers de Lalla Fatma n’Soumer se sont défendus et auxquelles l’ennemi ne s’attendait pas. « L’occupant, dira le conférencier, ne s’attendait pas à ce que cette région puisse lui poser des problèmes, parce qu’il croyait la population sans organisation et sans formation militaire. » Les forces coloniales ont ainsi été surprises, dira Me Kerdja, par l’organisation et la précision avec laquelle les résistants, sous les ordres de Lala Fatma N’Soumer, se défendaient en gardant leurs positions, bien qu’ils ne disposaient que d’armes rudimentaires. Aussi, le conférencier soulignera que ce n’était pas pour la 1ère fois que la région faisait face à l’armée française, et que, déjà au mois de juin 1854, il  y avait eu des escarmouches où le même ennemi avait subi beaucoup de pertes. Suite à cette défaite, plusieurs « études » ont été menées sur le terrain par des espions recrutés par l’ennemi, avec l’objectif de trouver une faille dans la défense de Lalla Fatma N’Soumer et de planifier une attaque. Selon Me Kerdja, l’armée Française voulait coûte-que-coûte occuper ces collines hautement stratégiques.  Le travail des espions à la solde des français fut fructueux et les informations recueillies servirent à l’invasion du 24 juin 1857, selon le conférencier qui expliquera que le corps expéditionnaire s’était divisé sur trois fronts, Tizi Rached, Irdjen et Ighil Guefri. L’objectif  du Marechal Rondon était de diviser les guerriers de Lala Fatma N’Soumer. Et, étant en sous-effectif, Lalla Fatma N’Soumer ne pouvait faire face à une armée française, gigantesque en nombre d’homme et en matériel. Près de 1500 combattants algériens sont tombés en martyrs dans cette bataille.  Une forte émotion a été remarquée au sein des citoyens qui étaient présents à cette conférence. En fin le P/APC d’Aït Aggouacha dira : « C’est un devoir pour nous que de rendre hommage à tous les martyrs qui sont tombés lors de cette bataille. En cette occasion nous avons érigé une plaque commémorative en leur honneur ». La commémoration s’est déroulée dans de bonnes conditions.  Les invités ont été bien accueillis, que ce soit par l’APC ou par les habitants du village, qui ont un sens de l’hospitalité coutumier. Pour cette circonstance des plats traditionnels (couscous et galettes berbères) étaient au menu. Pour clôture l’événement  une projection du film « L’opium et le bâton » est prévue au niveau du monument d’Icheridène.                

Youcef Ziad 

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