Les habitants de Maâtkas et de Boumahni demandent l’intervention des autorités
Les habitants des villages des localités de Maâtkas et de Boumahni continuent de réclamer l’éradication des lieux de débauche et de déperdition qui ont proliféré ces dernières années, tout au long du chemin de wilaya reliant la ville de Boghni au chef-lieu de la wilaya. La revendication des villageois ne se limite pas à demander aux autorités d’intervenir pour lutter contre ces lieux devenus source d’insécurité avec son lot de faux barrages et d’agressions sur des usagers du CW128, mais elle exige aussi le démantèlement de tous les bars clandestins et des lieux de vente illicite des boissons alcoolisés. D’autant plus que les sites qui abritent ce genre d’activité sont connus de tous et depuis longtemps. Les villageois, regroupés dans une coordination de villages des communes de Maâtkas et de Ain Zaouïa, ont créé un cadre pour lutter contre ces lieux de débauche. Cela survient après plusieurs vaines tentatives d’unifier leurs actions, des échecs dus à des désaccords sur la manière de procéder face aux atteintes répétées à leur quiétude et même à leur dignité. A vrai dire, il s’agissait d’actions sporadiques de protestation contre des lieux de débauche menées par des riverains sans aucune concertation entre les villages, d’où l’idée présente de coordonner toute action à l’avenir. En ce sens, les autorités locales des deux communes touchées ont signé le mois d’octobre dernier, une demande adressée au wali de Tizi-Ouzou, dans laquelle ils ont associé les signatures des villages de Berkouka et de Boumahni, pour lui exprimer, en premier lieu, leurs « inquiétudes engendrées par la situation insupportable que vivent les habitants des deux localités face au phénomène de délinquance et du banditisme qui surgit, de jour comme de nuit, devant les yeux des passants et des familles ». Et d’ajouter que « les vols, les rackets, les faux barrages, la vente illicite d’alcool… constituent des menaces quotidiennes pour nos villages ».
Ils ajoutent que, pour toutes ces raisons et avant que la situation ne s’empire davantage, « nous considérons que notre demande est une alerte pour mettre fin à un phénomène qui dure depuis plus d’une décennie ».
Enfin, tout en comptant sur la compréhension des hautes autorités de la wilaya, les autorités locales de Maâtkas et de Ain Zaouia, soutenus dans leur demande par tous les comités de villages, ont tenu à rappeler que de nombreuses plaintes ont été adressées aux différentes autorités pour mettre fin aux réseaux de prostitution et au commerces illicites des boissons alcoolisées, mais en vain.
M. F.