Pour le Snapap, l’affaire remonte, en effet, au mois d’octobre dernier lorsque l’Union générale des travailleur bureau de Tizi-Ouzou s’était désengagée de la commission des œuvres sociales de l’APC en raison de la démission de cinq des neufs membres de ladite commission, tous membres de l’UGTA.
Les membres du Snapap indiqueront par la suite qu’ils ont procédé à l’installation de leur section avec l’accord donné par les services de wilaya le 21 février dernier avec 20% du nombre total des travailleurs de l’APC soit 425 sur 1 330 fonctionnaires.
Ce qui donne, selon les conférenciers, le droit à la section syndicale du Snapap d’installer “sa commission”.
Une procédure validée par le premier magistrat de la commune à travers un arrêté qu’il a d’ailleurs signé lui-même.
Répondant au départ à une « urgence », celle de la rentrée sociale, la nouvelle équipe lancera une opération de distribution d’une somme de 5 500 DA à l’ensemble des travailleurs de l’APC mais “revendiquera” une analyse financière ou audit sur les comptes de l’ex-commission des œuvres sociales (de l’UGTA), dont les dépenses s’élèvraient à 1,46 milliard de centimes.
“Nous avons pris l’engagement de remettre notre mandat après réception du report du commissaire aux comptes”, indiquera le président de la commission des œuvres sociales du Snapap.
Ce dernier s’interrogera, à ce propos, sur les raisons qui “poussent certains à refuser un audit interne”.
Renversement de situation, une procédure d’annulation de l’arrêté délivré au profit du Snapap a été entériné, selon un P.V. présenté par les syndicalistes qui ont fait surtout mention d’une réunion de travail qui a regroupé le chef de daïra, le P/APC de Tizi-Ouzou, un représentant du wali et les représentant de l’UGTA.
“De quoi se mêlent-ils ?” déclare le conférencier qui dénonce « l’ingérence de parties extérieures » dans une affaire qui concerne essentiellement les travailleurs de l’APC de Tizi-Ouzou.
Il faut savoir que suite à cette réunion, le P/APC a signé une note concernant le déroulement des élections pour l’installation d’une nouvelle commission des œuvres sociales.
On apprendra, à l’occasion, que les travailleurs de deux services, à savoir le parc et la voirie ont déjà élu chacun leur représentant alors que pour le service maintenance, les travailleurs ont simplement refusé de voter.
Les représentants du Snapap annoncent, pour aujourd’hui, la tenue d’une assemblée générale des travailleurs, seuls à même de “décider du sort à réserver à cette nouvelle situation” pour reprendre les termes du président de la commission des œuvres sociales du Snapap.
Ce dernier dira qu’il ne “lâchera jamais prise” tant qu’il s’agit de “l’intérêt” des fonctionnaires. Le représentant du bureau de wilaya du Snapap n’écarte, de son côté, aucune éventualité en cas de refus de rétablir son syndicat dans ses droits.
Le président d’APC de Tizi-Ouzou, dans la conférence de presse en compagnie, de certains élus, est resté de marbre devant les déclarations du Snapap.
Enfin les syndicalistes présents ont tenu à dénoncer « l’anarchie » qui prévaut dans l’opération de vote des nouveaux membres de la commission des œuvres sociales.
“Nous sommes les vrais représentants des fonctionnaires” concluent-ils.
Omar Zeghni