En plus du réseau routier catastrophique, au village d’Ait Abdelmoumène, les autres réseaux brillent aussi par leur défectuosités ou leur indisponibilité et leur non généralisation. Celui de l’électricité est des plus défaillants. Les chutes de tension sont récurrentes. Les quartiers de Tighilt Oumézir, Taghoucht, Ait Ali Ouahmed et Ait Graiche, pour ne citer que ceux là en souffrent à longueur de l’année. Des centaines d’habitations, réparties aux quatre coins du village attendent toujours d’être raccordées et bénéficier de l’électricité. A Ait Ouahcene, Louvayar, El Djama et Vaghla, plusieurs foyers continuent d’en être alimentés illicitement. Les compteurs sont placés chez des voisins, parfois éloignés de plusieurs centaines de mètres. « Cela fait plus de 15 ans que notre quartier attend d’être raccordés à l’électricité mais en vain. La Sonelgaz et les autorités communales, saisies à cet effet, nous demandent toujours d’attendre les projets à venir. Notre patience a quand même des limites », clame Chaâbane, un habitant au quartier de Tigrine. Pour ce qui est du gaz naturel, une partie du village en bénéficie depuis l’hiver passé. Au niveau de la partie basse du village, les travaux sont toujours en cours, mais n’avancent qu’à pas de tortue. Pour le village de Tassoukit, comptant plusieurs milliers d’habitants, ils ne sont même pas lancés. Quant à la fameuse téléphonie fixe, le réseau a été sabordé depuis plus de 3 ans et n’est toujours pas réparé. Pourtant, l’APC sortante avait construit des niches en dur pour sécuriser le matériel d’Algérie Télécom, mais celle-ci n’a pas encore daigné réinstaller les câbles volés et les équipements sabordés par des malfrats qui courent toujours dans la nature. Sur le volet de l’assainissement, celui-ci n’est pas encore généralisé. Plusieurs quartiers et foyers épars continuent d’avoir recours aux fosses septiques. « Notre quartier n’est pas encore relié au réseau d’assainissement. Nous avons creusé des fosses septiques qui débordent de temps à autres. Nos vergers sont inexploitables. Les odeurs nauséabondes et les nuées d’insectes nous empoisonnent la vie, particulièrement en été », indiquera un enseignant du quartier El Djamaâ. Pour ce qui de l’AEP, c’est le cauchemar, même en hiver. L’eau est sévèrement rationnée. Une seule fois par semaine, en hiver, et des semaines entières sans eau pendant la saison des grandes chaleurs. Les habitants n’ont jamais cessé de réclamer une nouvelle conduite, mais c’est sans compter sur les responsables concernés. La saison dernière, ils ont même fermé le siège de la mairie et celui de l’ADE d’Ouadhias, mais la situation n’a pas évolué d’un iota. En ce début d’été l’eau commence à se faire rare. Les robinets sont restés à secs pendant deux semaines. « Ce n’est que le début de l’été nous craignons le pire comme c’était le cas les années passées », notera un villageois.
A. G.