Grève et sit-in devant la wilaya

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Avant même le dépôt de sa demande d’agrément, le CNTC a annoncé la couleur en initiant deux grèves, l’une à la fin du mois d’avril, l’autre au début de juin. 

En réponse à l’instruction du secrétaire général de la wilaya destinée aux présidents des APC leur demandant de défalquer les journées de grève à une certaine catégorie de personnel des communes, notamment les corps communs, les O.P, les conducteurs automobiles, les gardiens et les contractuels, les membres du bureau du collectif national des travailleurs communaux (CNTC) ont tenu, mercredi 19 juin en cours, une réunion extraordinaire. Lors de ce conseil, il a été décidé d’une journée de protestation, le 1er juillet et un rassemblement devant le siège de la wilaya. Dans la déclaration-appel qui a été rédigée à la clôture de la réunion, le bureau du CNTC juge « la mesure discriminatoire et répressive, visant à déstabiliser les communaux et aussi considéré comme une tentative d’intimidation » envers le syndicat nouvellement crée. À titre de rappel, cette nouvelle entité syndicale pour les travailleurs des communes, actuellement constituée d’un collectif de travailleurs (CNTC) dont la demande d’agrément déposée par le SNTC, (syndicat national des travailleurs des communes) est née de la scission avec le SNAPAP. Suite à d’importantes divergences, le CNTC a décidé de voler de ses propres ailes avec l’objectif de faire aboutir ses revendications, celle d’une corporation que les représentations syndicales existantes jusque là n’ont pu porter. Ceci a soulevé l’ire des communaux et la séparation a été consommée le mois de mars passé. Avant même le dépôt de la demande de son agrément, le CNTC a annoncé la couleur, en initiant deux actions de grève, l’une à la fin du mois d’avril, l’autre au début de juin. L’ossature de ce syndicat est composée de communaux, ayant fait leurs armes au sein de partis politiques, de mouvements associatifs et autres syndicats, ce qui, d’ailleurs, a amené plusieurs wilayas à les rejoindre. Dans la déclaration-appel dénonçant la mesure de ponction des journées de grève, il est stipulé que « s’agissant d’actions de protestation nationale, nous nous étonnons que de telles mesures répressives ne sont prises qu’au niveau de la wilaya de Béjaïa. Nous considérons ces actions comme étant d’ordre politique, ayant des visées occultes visant à créer un climat de tension, voire de pourrissement, notamment dans la conjoncture actuelle (…) Aussi, nous mettons en garde les pouvoirs publics, notamment, les autorités locales quant à l’application de cette instruction. Cette action (le rassemblement d’aujourd’hui, ndlr), sera un préambule à une autre de plus grande envergure qui sera bien étudiée, dont l’impact sera bien visible et se répercutera sur un secteur très névralgique et dont seul l’initiateur (le Secrétaire général de la wilaya) de la dite instruction sera comptable devant la population ».

B. R. 

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