Sauvegarder le patrimoine immatériel kabyle

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Le coup de starter pour la sixième édition du festival culturel local de la musique et de la chanson kabyles a été donné avant-hier dimanche à 17h30, à la maison  de la culture Taos Amrouche, par M. Hamou Ahmed Touhami, wali de Béjaïa.

Outre le wali, étaient présents à la cérémonie d’ouverture le P/APW, d’autres autorités locales, et les artistes qui auront à animer, durant les 6 jours que durera le festival, des soirées musicales dans la capitale des Hammadites, notamment au niveau de l’esplanade de la maison de la Culture, au théâtre régional Malek Bouguermouh, à la brise de mer, ainsi que dans neuf autres villes périphériques du chef-lieu de wilaya. Dans son allocution de bienvenue, Mme Salima Gaoua, directrice de la maison de la culture et commissaire du festival, a tenu à souligner que ce genre de manifestation permet surtout d’encourager les jeunes talents et à la famille des artistes de se rencontrer. Elle a également rendu un vibrant hommage au grand compositeur Kamal Hammadi, « pour l’aide qu’il a apportée pour la tenue de ce festival, concernant notamment la vie et l’œuvre du chanteur Aarab Ouzellague pour qui est dédiée cette 6ème édition du festival ». De son côté le wali, qui a déclaré que ce type de manifestations permet surtout d’orienter les jeunes talents sur les traces des anciens, à l’image d’Aarab Ouzellague, n’a pas manqué de remercier vivement Kamal Hamadi pour les efforts qu’il a tout le temps fourni à l’endroit de la culture à Béjaïa. Prenant la parole, Mohamed Bettache, P/APW de Béjaïa, n’a pas été par quatre chemins pour mettre en relief le fait que, « les festivals amazighes, en général, permettent non seulement de sauvegarder le patrimoine immatériel national, mais ils constituent, surtout, un rempart contre l’invasion de l’islamo-baathisme ». La cérémonie d’ouverture du festival, qui se tient à la veille de célébration du 51e anniversaire de l’Indépendance nationale et de la fête de la jeunesse, a également été marquée par l’interprétation, par une chorale de jeunes de Béjaïa, de la chanson d’El Hadj M’Hamed El Anka « El Hamdoullah ma b’kach s’tiaamar fi bladna », traduite en kabyle par Kamal Hammadi. Mais le moment le plus émouvant de cette cérémonie fut la montée sur scène de la veuve d’Aarab Ouzellague, de son vrai nom Baouz Aârab (192O-1972), pour recevoir, des mains du wali, un bouquet de fleurs et le portait géant de son défunt époux. La vieille dame était si émue, qu’elle est tout juste parvenue à prononcer quelques mots de bénédiction.

B. Mouhoub

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