(2ème partie)
«Ait Ahmed a désigné une délégation composée de quatre personnes, à savoir le Colonel Sadek, Si Abdelhafidh, Hamlaoui Smaïl responsable zonal à la Fédération de France et moi même.»
Dans cette seconde partie de l’entrevue que Mohand Akli Benyounès a bien voulu nous accorder, il a tenu à apporter des éclaircissements, notamment pour ce qui est du volet des négociations qui avaient abouti à la signature du cessez-le-feu le 15 juin 1965, autrement dit quatre jours avant que le défunt Houari Boumediene ne procède au redressement révolutionnaire du 19 juin 1965. « Ait Ahmed a désigné une délégation composée de quatre personnes, à savoir le Colonel Sadek, Si Abdelhafidh, Hamlaoui Smaïl responsable zonal à la Fédération de France et moi même. Et avec l’accord du groupe, j’ai rajouté Mohamed Seghir. Pour ce qui est de la délégation du FLN, il y avait Mohamed Lebdjaoui, Zoubir Bouadjadj, un membre du groupe des 22 et enfin Ait Lhocine Mohand Ouidir. Les négociations se sont déroulées à Paris, pour aboutir à la signature des accords le 15 juin. Une fois qu’on s’était entendus, on a fait un projet d’accord qu’on a envoyé à Ait Ahmed (emprisonné à Lambèse). Après qu’il ait lu le contenu, il nous a répondu par une lettre manuscrite de quatre pages, où il a donné son point de vue. On aurait espéré mieux mais bon, il a donné son accord. C’est ainsi qu’à l’issue des négociations, on a fait un communiqué commun FLN-FFS et nous sommes rentrés avec ce même communiqué le 15 juin à Alger. Salah Louanchi qui s’occupait de l’information est venu récupérer le document à l’aéroport pour qu’il soit publié le lendemain dans le journal « Le peuple ». Le cessez-le-feu est rentré en application dès le lendemain, les maquisards sont rentrés chez eux, les détenus sont sortis, les biens confisqués ont été restitués, ceux qui avaient perdus leur travail ont été réhabilités et surtout les familles des maquisards tombés au champs d’honneur devaient être prises en charge. Quant à Ait Ahmed, sa libération était prévue au plus tard trois mois après la signature des accords ».
F. Z.

