Hier, ils étaient des dizaines de travailleurs de plusieurs communes de Béjaïa à observer un sit-in de protestation devant le siège de la wilaya, qu’ils ont ponctué par des prises de parole. Corps communs, ouvriers professionnels, contractuels et syndicalistes, se sont, en effet, donnés rendez-vous, hier, pour un rassemblement afin de dénoncer « la sourde oreille » des autorités vis-à-vis de leurs revendications, après plusieurs jours de grève qui n’ont pas apporté l’effet escompté. Ce mouvement a été initié par le CNTC, syndicat fraîchement créé suite à la scission avec le SNAPAP, afin de dénoncer, d’une part, la mesure «discriminatoire et répressive visant à déstabiliser les communaux », considérée comme « une tentative d’intimidation », et d’autre part, pour faire valoir auprès des communes les revendications « légitimes » des communaux. En effet, ce rassemblement, accompagné d’une journée de protestation, est en partie une réponse des travailleurs au secrétaire général de la wilaya, « qui a menacé de défalquer les journées de grève à une certaine catégorie de personnel des communes, à savoir les OP, les corps communs, les chauffeurs et les gardiens ». Le CNTC, né d’un divorce de quelques syndicalistes avec le SNAPAP, compte «mener de vraies luttes avec les travailleurs pour arracher plus d’acquis ». Les communaux demandent, à travers le rassemblement d’hier, « des augmentations de salaires, des primes, des indemnités », en plus d’exiger « l’annulation de l’instruction de ponction des journées de grève ». Le CNTC, estime, par ailleurs, que son action « n’est qu’un prélude à d’autres actions, dans le cas où les revendications des communaux ne trouvent pas échos ».
M.H. Khodja