Près de 60 000 visiteurs au rendez-vous

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Les moments les plus forts ont été enregistrés lors de la première journée, avec la présence du directeur de la culture, du P/APW, du chef de daïra et de nombreux élus locaux. 

La troupe traditionnelle idheballen a créé elle aussi, une grande ambiance. Au 3ème jour, l’événement a été également, rehaussé par la visite du wali de Tizi-Ouzou, M. Bouazghi Abdelkader, et du vice-président de l’APW, M. Mouh Klalèche. Pour ce qui est des points forts de la manifestation, c’est surtout la présence de 22 Wilayas, ce qui a donné un cachet national au festival. Le retour des vieilles potières et la transmission de cet art ancestral aux enfants est une chose qui augure un avenir radieux au travail de l’argile. Le nombre de visiteurs a dépassé tous les pronostiques. Il a atteint près de 60 000 personnes. Les conférences, animées durant cette période, ont été bénéfiques à ceux qui ont pris part. Il est à signaler aussi que les hôtes de Maâtkas ont été bien accueillis et bien hébergés. La préparation des repas a été confiée à l’école Ecomode et l’hébergement a eu lieu au CEM Ounar Mohamed. « Nous n’avons manqué de rien pendant notre séjour, ici, à Maâtkas. C’est avec joie que je reviendrai l’année prochaine, si on me fera appel », dira Badi, un artisan de la wilaya de Tamanrasset. Concernant l’organisation, M. Hassani Saïd dira : « Nous avons fait de notre mieux pour réunir toutes les conditions aux exposants et aux visiteurs. Personne ne s’est plaint de quoi que ce soit. Tout le monde est normalement satisfait et nous ferons davantage à l’avenir ». Par ailleurs et comme tout événement, le festival de Maâtkas a eu quelques points faibles. Les organisateurs doivent faire davantage d’efforts pour mieux avancer. L’annulation de tous les galas prévus a déçu plus d’un. En effet, aucune animation artistique, théâtrale et même le spectacle de magie programmé n’a eu lieu, c’est dire que le côté animation a été le parent pauvre du festival. Le manque du transport du site principal au CEM Ounar a été également, signalé par les invités de Maâtkas. Certains artisans et participants ont dû se déplacer au moyen du transport privé. Le prix des objets artisanaux était trop cher alors que beaucoup d’œuvres présentées n’étaient pas bien finies. L’indisponibilité d’une auberge de jeunes, d’un musée, d’un marché et d’ateliers de fabrication sont autant de points faibles auxquels il faut y remédier pour atteindre les objectifs escomptés, à savoir la pérennisation de cet art traditionnel et sa promotion. La balle est dans le camp des autorités. Pour pouvoir transmettre ce savoir faire, les autorités concernées, au niveau du ministère, de la wilaya et des communes, doivent réaliser des espaces dans les différents villages en vue de permettre aux potières d’inculquer ce métier aux jeunes. Les œuvres fabriquées doivent trouver preneur dans un marché de poterie, ce qui garantira la pérennisation de cet art qui est, à présent, menacé de disparition. Il ne suffit plus d’organiser un festival, annuellement, et attendre l’an prochain pour reparler, de nouveau, de la poterie et de ce patrimoine matériel. Ce sont, en outre, plus de 110 artisans qui ont participé à cette manifestation. 22 wilayas, du sud, de l’est, de l’ouest et du centre d’Algérie sont représentées. 70% des artisans sont spécialisés dans le travail de l’argile. Une moyenne de 600 repas a été distribuée quotidiennement, ce qui fait 3 000 repas servis pendant les 5 jours du festival. Le prix d’un repas est estimé à 450 DA, ce qui donne à peu près 270 000 DA comme frais de restauration. Cela sans parler du petit déjeuner. Rappelons que le montant destiné au festival local est de 8 millions de dinars.  Signalons aussi que pas moins de 56 organisateurs ont été réquisitionnés et ils seront tous rémunérés à hauteur de 5 000 DA chacun, ce qui donnera 280 000 DA. Ajouter à cela le salaire des membres du commissariat, de la troupe traditionnelle, les frais de la location de véhicules, de la sonorisation et de la caméra. Des centaines de casquettes, de tricots, de shales et de carnets ont été distribués. Des diplômes, des cadeaux et des chèques ont été remis aux vieilles artisanes qui ont participé au festival. Cela sans parler des centaines de posters, d’affiches et de prospectus distribués et placardés à traves le territoire de la wilaya. 

Hocine T.

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