Les travailleurs de la santé publique ne décolèrent pas. Apparenté au syndicat national autonome des personnels de l’administration publique (Snapap), la fédération nationale des travailleurs de la santé publique a brandi la menace de réinvestir le terrain de la protesta, dés la prochaine rentrée sociale. Les travailleurs de la santé publique ont dénoncé avec force, les dernières déclarations du ministre de la Santé sur le dialogue avec les partenaires sociaux et les motifs des sanctions décidées à l’encontre des grévistes des différents syndicats autonomes de santé publique. Cette entité syndicale s’est élevée, également, contre « la politique de fuite en avant adoptée par le premier responsable du secteur, qui ignore complètement ses partenaires sociaux, et les réels représentants des travailleurs du secteur, mais déclare que le dialogue est ouvert, et ce, pour tromper l’opinion publique », lit-on dans le communiqué du Snapap. De ce fait, la fédération a décidé de reprendre la protestation dés la prochaine rentrée sociale. « Le conseil national de la fédération se réunira afin de décider des action à entreprendre sur le terrain », a indiqué le Snapap dans le même document. Ce syndicat a, en outre, dénoncé le fait que « le ministère de tutelle a l’intention de se tourner vers des médecins étrangers pour combler le manque de personnel médical, notamment de spécialistes dans les régions du Sud et des Hauts Plateaux ». « Nous refusons cette formule, car c’est un simple gaspillage d’argent puisque les médecins étrangers touchent un salaire trois fois plus élevé que celui d’un médecin local », a regretté le Snapap dans le même communiqué précisant que « cette formule représente une menace de suspension des médecins locaux et un moyen de faire face aux mouvements de protestation ». A rappeler que la Fédération nationale des travailleurs de la santé publique exige « l’unification du pourcentage des primes et l’indemnité à 40%, ainsi que la révision du statut des paramédicaux, notamment celui des infirmiers qualifiés, de manière à permettre de revoir leur classification, la révision du statut particulier des corps communs, ouvriers professionnels, agents et chauffeurs, ainsi que l’intégration de tous les travailleurs contractuels et ceux exerçant dans le cadre du filet social dans leurs postes respectifs ». La fédération revendique aussi « la titularisation de tous les travailleurs contractuels et vacataires, dont le nombre dépasse les 24 000, la révision des lois concernant les corps communs et les ouvriers professionnels, l’augmentation et la généralisation des primes de contagion pour tous les travailleurs de secteur ».
L. O. CH
